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Annaba renoue avec l’insécurité

26/08/2006 - Lu 66258 fois
Deux assassinats en 48 heures

En l’espace de 48 heures, Annaba a enregistré deux assassinats. Mardi, c’était une émigrée de 62 ans qui a été découverte morte chez elle au niveau de la cité des Palmiers dans le quartier d’Oued D’heb. Jeudi, peu après minuit, un jeune a été poignardé au centre-ville.

Dans les deux cas, les enquêteurs de la brigade criminelle de la Sûreté de wilaya ont mis la main sur les présumés coupables des deux meurtres, quelques heures seulement après l’accomplissement des forfaits.

Pour le premier cas, deux personnes ont été appréhendées, B. G., 28 ans, marié sans enfant, qui s’avère être un membre de la famille de la victime. Lors de ses aveux, il aurait affirmé avoir un complice, L. S., 28 ans, célibataire.

Selon le communiqué de la Sûreté de wilaya d’Annaba, il était 3h lorsque les services de police ont reçu un appel les informant qu’il y avait une fuite de gaz dans un appartement à la cité des Palmiers. Arrivés sur place, les policiers ont dû entrer par la fenêtre de la cuisine. Sur place, ils ont trouvé le corps inanimé d’une femme avec des brûlures au visage et à l’épaule, une cordelette autour du cou et un bidon d’essence sur le ventre. À côté du corps, il y avait une serviette contenant des documents administratifs. Ils ont trouvé l’appartement totalement en désordre. Des habits et des draps brûlés étaient étalés par terre.

Le corps a été transféré au CHU d’Annaba et l’identification a permis de savoir qu’il s’agit de L. N., une femme âgée de 62 ans, de nationalité algérienne, résidant en France. Les investigations ont également permis d’identifier les présumés coupables.

Ces derniers auraient déclaré aux services de sécurité qu’ils auraient agi suite à un différend familial, tout en niant l’avoir tuée. Ils déclarèrent que la mort est due à un malaise et que pris de panique, ils ont voulu brûler le corps en mettant le feu dans l’appartement pour faire croire à un accident domestique. Une idée qui aurait pu avoir des conséquences désastreuses, puisque le bâtiment entier aurait pu exploser si le feu avait pris plus d’ampleur.

Dans le second meurtre perpétré jeudi dernier, les services de police se sont déplacés accompagnés d’une équipe de la Protection civile après avoir pris connaissance qu’une personne gisait dans une mare de sang au niveau du cinéma Ifriqiya (centre-ville). Sur place, ils ont trouvé H. R., 28 ans,  toujours en vie malgré le coup de couteau reçu au niveau du torse.

Cependant, il a succombé à sa blessure dans l’ambulance qui l’emmenait au CHU Ibn-Rochd. Les enquêteurs ont rapidement arrêté le présumé coupable T. M., 35 ans, handicapé moteur. L’arme du crime aurait été récupérée sur lui.

Une enquête a été diligentée pour déterminer les causes exactes de ce drame. Ces deux drames font ressurgir la peur des agressions et l’insécurité chez les habitants d’Annaba.

Salim Koudil [LIBERTE - 26-08-2006]

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