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Histoire de Annaba - La Ville Dans l'Histoire

16/08/2006 - Lu 80531 fois
L'histoire d'une ville n'est guère une mince affaire. Elle est le vécu de plusieurs générations ; elle est sa mémoire ; elle est aussi sa généalogie ethnique et culturelle, elle fixe l'expérience de la vie à travers l'espace et le temps avec tout ce qu'elle peut comporter.

Depuis la haute antiquité, Annaba fût l'une des régions les plus convoitées par des envahisseurs venus de tous les coins de la Méditerranée. Sans cesse, elle fût le théâtre d'évènements dramatiques causés par les conquêtes et les invasions sauvages dont elle a été témoins depuis des millénaires. Hippone n'a pas connu de répit face aux multiples agressions perpétrées contre elle, par les nations dominatrices du bassin Méditerranéen, attirées par sa riche plaine, où pousse le blé, l'olive et la vigne.

D'aucuns de ses occupants n'a eu un vrai champs d'action de bâtisseur, leur seul but était les richesses de son sol, ô combien généreux et fertile, sans oublier son climat doux et clément, où la nature semble avoir réuni tout ce qu'elle peut donner en bien, à la plaine d'Annaba.

Pour revenir au passé de la région de Annaba, de sa longue et riche histoire, il serait fastidieux de narrer dans ce petit guide (online), la tumultueuse épopée à travers les âges, plusieurs fois millénaires.

Donc, nous allons survoler rapidement l'histoire de la ville d'Annaba et de sa région qui remonte à la nuit des temps, avant même l'apparition des premiers navigateurs de l'antiquité qui traversaient d'un bout à l'autre la Méditerranée. C'est à la fin du tertiaire, et au début du quartenaire que la région d'Annaba a connu la présence de l'homme. C'est à cette époque que la partie Nord de l'Afrique subit une alternance de périodes plus sèches. C'est probablement ce climat doux, favorable à la végétation, qui attira les premiers habitants de l'Algérie en général et de la région d'Annaba en particulier.

L'homme préhistorique, alors cueilleur et chasseur, trouve dans ce site un environnement riche en fruits sauvages et gibiers; cette abondance de nourriture fixa cet ancêtre lointain, dont les traces ont été décelées dans la région de "Ras El Hamra" (Cap de garde), dans l'Edough et au pied de la montagne, sur les bords du lac Fezzara, dans les collines de Bou Hamra. Dans toutes les zones ont été découvert des objets du Paléolithique supérieur (fin de la Pierre taillée) et le Néolithique (début de la pierre polie). Des Dolmens et peintures rupestres subsistent encore dans les régions de Oued Zyad et de Boutheldja.

La transition a été très lente entre l'âge dit de la "pierre taillée" et celui de "pierre polie" qui correspond aussi aux premières pratiques de l'agriculture, de l'élevage et aux débuts de la poterie.

Certes la préhistoire a été faite de bien d'autres matériaux, mais puisque les pierres sont là, qu'elles constituent le plus gros de la documentation. Ces pierres, outils ou non, et ces ensembles qui paraissent si muets et ingrats, délivrent aujourd'hui quantités d'informations insoupçonnées...

Dès l'apparition, dans l'antiquité, des premiers navigateurs qui sillonnèrent le bassin Méditerranéen dans tout les sens, Hippone fût l'un des premiers comptoirs Phéniciens de la cote orientale de la Méditerranée, bien avant la fondation de Carthage.

Du VI au III siècle av. JC., sous le règne de la tyrannie Carthaginoise, Hippone subit son dictat pendant plusieurs siècles. Après la chute de celle-ci au II siècle av. JC., Hippone redevient Numide. Sous le règne du grand Aguillid Massinissa, Hippone devint la résidence favorite des rois Numides, qui l'élevèrent au rang d'une ville royale et sera rebaptisée "Hippo-Regius".

Deux siècles plus tard, elle subit le contre coup de la guerre qui opposa César à Pompée et devint Romaine à la suite de la victoire de César et de l'annexion de la Numidie (46 av. JC.).

L'occupation romaine dura quatre siècles, et s'étendait des cotes jusqu'aux montagnes et au désert...

Hippone de son rôle de port, fût un grand pôle d'échanges entre les deux rives de la Méditerranée, elle connut l'une des figures les plus illustres de l'époque Romaine, et, qui est sans conteste "Saint Augustin", Hippone acquit alors la notoriété religieuse de la Chrétienté et devient le centre d'émanation de la pensée théologique Augustinienne. Durant l'invasion Vandale, Saint Augustain, son évêque, en fit alors le refuge suprême de la Chrétienté ; luttant entre autre contre l'hérésie donatiste, il réunit à Hippone trois conciles en 393, 395 et 427. Saint Augustin, mourut pendant le siège (430) qui dura quatorze mois où la ville fût en partie détruite.

Les Vandales y restèrent près d'un siècle leur passage fût l'une des plus sombres périodes de l'histoire d'Hippone; occupées à guerroyer, ils délaissèrent la ville, qui se dégrada et perdit de sa beauté, peu à peu, ses habitants se dispersèrent, fuyant l'hégémonie de l'occupant Vandale.

Après la domination Vandale, Hippone, encore une fois, subit les affres de la guerre. L'armée Byzantine remporte la victoire sur les Vandales et les chassèrent. Contrairement aux Vandales, les Byzantins ont réhabilité la ville qui retrouva une partie de son ancienne splendeur. Les Byzantins régnèrent jusqu'au VIIème siècle.

A l'arrivée des Arabes, les Byzantins opposèrent une farouche résistance, qui dura plusieurs années. Hippone Byzantine subit deux sièges, le premier fût de courte durée ; quelques années plus tard, le deuxième siège eu lieu en 81 de l'hégire par l'armée Musulmane de Hassan Ben Naamen El Ghassani, qui remporte la victoire sur une coalition de Byzantins et Carthaginois alors alliées à la Kahina. C'est au début du VIII siècle qu'Hippone l'antique s'islamise ; et deviendra officiellement Bouna ou Madinat Seybouse. L'antique Hippone fût abandonnée progressivement par les arabes qui s'installèrent à plus de deux kilomètres sur un nouveau site au Nord de l'ancien.

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