Le contraire absolu d’un chantier de construction, tel que le prévoit la loi de ce pays, est actuellement en cours, contre toute raison et sans que quiconque n’intervienne malgré les nombreuses atteintes à l’environnement direct de ce projet, une promotion immobilière, et plus grave, malgré les risques qu’il fait peser sur tout un quartier. Un quartier résidentiel, « les Frênes » dont une quarantaine de résidents avaient signé une pétition, mettant justement en garde contre ce qui se passe actuellement mais en vain. En ce moment, deux rues, la rue Eiffel dont une partie s’est effondrée à la suite de terrassements intempestifs, il y six mois et qui attend toujours d’être remise en l’état et la rue de la Victoire, sa perpendiculaire, sont devenues des extensions de ce chantier. En effet, il n’y a aucune clôture telle que le préconise les textes de loi, et le matériel de chantier ainsi que des travaux comme le ferraillage se font directement sur la chaussée. Pendant ce temps, les résidents observent impuissants ces dépassements qu’ils ont pourtant dénoncé mais sans suite. Plus grave, une rumeur est en train de circuler mettant ce chantier sur le compte d’un général bien connu à Annaba alors qu’il n’y a aucun lien. Mais il est clair que ce mépris pour la loi provient d’une couverture solide car des infractions moindres, infimes par rapport à ce que vous pouvez constater sur ce chantier ont valu des tracas innombrables à d’autres chantiers. Un chantier ouvert, sans aucune mesure de sécurité, du matériel entassé sur la chaussée qui sert aussi au travaux annexes, une chaussée défoncée et non remise en l’état depuis six mois, une conduite de gaz de la Sonelgaz, alimentant le quartier est touchée au moins à trois reprises et tous les risques qu’encourent les résidents, sans que personne n’y trouve à redire, cela ne prouve qu’une chose, l’absence totale de l’Etat.
lestrepublicain - 18 Juin 2014 - Ammar Nadir
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