Les travaux de rénovation du service de parodontologie à la clinique dentaire Elisa se poursuivent depuis deux mois. Ainsi, des dizaines de rendez-vous ont été reportés à un délai encore inconnu. Une situation qui coïncide avec l’approche du mois sacré ce qui pénalise plus d’un. « Le chantier a commencé alors qu’il ne me restait qu’une seule séance pour finaliser mon traitement. Je dois attendre la fin des travaux et j’espère que je n’aurai pas à refaire toutes les séances… » A confié Samia, patiente. Cet état de fait rappel les travaux entrepris au niveau du pavillon des urgences chirurgicales à l’hôpital Ibn Rochd ainsi qu’au service de Chirurgie générale dans le même établissement, pour ne citer que celles qui se sont étalés dans le temps. Le problème de l’indisponibilité d’une structure de dépannage reste entier. Les patients sont confrontés aux pires des situations. Pour l’ambulatoire, leurs rendez-vous sont reportés voire même annulés. Dans les cas d’hospitalisation, les malades doivent subir les agressions sonores et odores ainsi que les risques sanitaires dont l’hôpital est déjà le foyer par excellence. Si l’importance vitale de ces chantiers n’est nullement indéniable, l’obligation de mettre des espaces provisoires à la disposition des staffs soignants n’est pas non plus un luxe. L’intérêt du patient étant au-dessus de toute considération, des efforts doivent être fournis dans ce sens. Car dans des services de chirurgie où le temps d’attente est déjà très long, le lancement de chantiers pénalise une patientèle déjà souffrant des mauvaises prestations d’un service public sclérosé. Ceci s’ajoute au retard totalement inexplicable de l’ouverture du Centre Anti-Cancer dont les travaux ont été achevés. Le service d’hématologie à l’hôpital Dorban continue, depuis des années, à faire office de « CAC miniature » où seule la chimiothérapie est dispensée. Pour ceux ayant plus de connaissances et de moyens, Alger ou la Tunisie sont les destinations favorites. Dans un contexte où l’Algérie compte plus de 40.000 nouveaux cas de cancer chaque année et où Annaba constitue une destination sanitaire à pas moins de 3 millions d’habitants des 5 wilayas limitrophes, l’opacité du dossier du CAC Annaba n’est pas pour améliorer les choses. L’équipement de cet établissement se fait toujours attendre tandis que les CHU de Sétif et de Batna, plus récents que celui d’Annaba, ont déjà fait l’acquisition de leurs accélérateurs pour la radiothérapie à l’instar des hôpitaux d’Alger, Blida, Oran, Ouargla et Constantine. Malgré les efforts du DSP de wilaya, R. Lehtihet, visant à « accélérer » la procédure et de plaider la cause du CAC auprès de la tutelle, cette dernière semble être désorientée devant ce projet de tous les non-dits.
Le Provencial - 21 juin 2014 - Zarrougui Abdelhak
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