L’assainissement mensuel des listes des familles démunies s’effectue désormais exclusivement au niveau de la DAS, après avoir été pendant des années une des prérogatives des communes, avec le résultat que l’on sait. Cette réactualisation des listes se fait surtout à partir des informations fournies par la CNAS et des Caisses de retraites. «Le point noir dans ce dossier réside dans le fait que de nombreux demandeurs d’aide sociale sont en fait des commerçants de l’informel, donc inconnus auprès des Caisses. Ce sont des personnes souvent aisées, et qui n’ont nullement besoin du couffin de Ramadan, qu’ils viennent réclamer, toute honte bue, au détriment des personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Nous les écartons, après enquête», comme l’a indiqué ce week-end un responsable de la DAS, M. Nouacer Abdelhamid. Ces listes de la DAS comptabiliseront cette année, 34.412 familles pauvres dans la commune d’Annaba, sur un total de 362.300 à travers la wilaya. Le ministère de la Solidarité à travers la DAS aura versé dans la cagnote de l’aide aux familles démunies, la somme de 1.444. 000.000 cts, la wilaya 2.900.000.000cts, les communes 9.450.000.000 cts, (l’APC d’Annaba a versé 3 milliards de cts), sans parler des sponsors comme la Sonatrach, les associations, et les particuliers. Sur une prévision de 40.143 couffins, la distribution a atteint à ce jour 42000 familles nécessiteuses. « Cependant, nous aimerions, et de loin, que ces familles arrivent à vivre décemment de leurs revenus personnels, sans avoir besoin d’une telle aide. Il s’agit notamment de familles à très bas salaires, avec des enfants, et étant donné la cherté de la vie, ils n’arrivent jamais à boucler leurs fins de mois. La revue à la hausse des bas salaires est une nécessité », a déclaré notre interlocuteur. On notera cette année, selon la même source, que 18 restos du cœur accueillent durant ce mois sacré, les familles nécessiteuses pour le repas du f’tour, à l’initiative de la DAS, de la wilaya, des Associations, du Croissant rouge et des particuliers. Cette institution, grâce à la compétence et à l’expérience de ses chefs de service, réalise de grandes avancées dans l’aide aux démunis et aux couches les plus défavorisées de la société, comme les handicapés. Le bilan de scolarisation des enfants malentendants et des non-voyants aura été, pour les 3 paliers de l’éducation, la réussite à l’examen de 6ème de 4 enfants non voyants avec mention « très bien », 4 au BEM avec des moyennes comprises entre 10, 90 et 16,32, et 2 réussites au BAC, sur 5 candidats. Pour les malentendants, on comptera 10 élèves reçus à l’Examen de 6ème avec la mention « assez bien ». Ces lauréats ont été primés jeudi au niveau de la direction de l’éducation, en présence de M. le wali. Ajoutons que l’on enregistre un grand pas en avant dans la scolarisation des enfants handicapés, avec la création, ces dernières années de classes pilotes pour accueillir ces enfants, en collaboration avec la direction de l’Education. Reste à développer auprès des entreprises et des administrations, l’initiative d’insertion professionnelle des handicapés selon leurs aptitudes physiques, afin de faire tomber les barrières et les préjugés qui prévalent encore de nos jours.
lestrepublicain - 19 juillet 2014 - Farida H.
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