Annaba: LA COLONNE - Un dépotoir à ciel ouvert

La rue Benbadis bis située entre l’immeuble de France et le toit collectif communément appelé « Les bâtiments » croule sous les ordures. Ces déchets ménagers jonchés à même le trottoir dégagent des odeurs pestilentielles à tel point que les passants sont contraints de boucher leur nez pour pouvoir passer, voire emprunter cette rue. Outre les déchets domestiques, on y trouve même les décombres et les articles ménagers usagés que certains résidents, sans scrupule, qui n’ont pas eu froid aux yeux, les ont déposés à même le sol à la faveur de la nuit. Plusieurs automobilistes ont eu du mal à stationner leurs véhicules à cause des tas d’immondices qui encombrent le trottoir et une partie de la chaussée. Cependant, quelques résidents de l’immeuble de France et des « bâtiments » maintiennent à longueur de journée leurs fenêtres et portes balcons fermées de peur que les odeurs nauséabondes émanant de ses ordures gagnent leurs foyers. « Où sont passés les bacs à ordures ? », s’interroge-t-on. « Comment se fait-il que cette cité soit dépourvue de bacs à ordures ? », s’interroge-t-on encore. Pour en savoir plus, nous avons questionné quelques habitants qui, certains d’entre eux n’ont pas hésité à pointer du doigt la responsabilité du service d’hygiène et de nettoiement relevant de la commune, d’autres l’imputent à quelques cantonniers qui déversent en fin de travail leurs bacs pleins comme un œuf sur le trottoir. « J’ai vu de mes propres yeux des gens qui habitent dans ce bâtiment venir déposer leurs ordures sur le trottoir », nous a affirmé un cantonnier qui rejette ces allégations. Et d’ajouter : « Ce que nous ramassons à longueur de journée, ce sont des papiers et de petits emballages usagés mais ce qu’on voit ici, ce sont de vraies ordures ménagères ». Devant cet état de fait et peu importe la responsabilité de la commune, l’incivisme de certains résidents en est une des causes principales de la saleté qui règne dans cette belle cité que les habitants du quartier la Colonne s’en targuaient jadis. Pour lui redorer son blason d’antan, le service communal en charge du secteur devra y poser une dizaine de bacs à ordures et exiger aux éboueurs de procéder régulièrement au ramassage des ordures par le biais de camion à bennes-tasseuses. Quant à ceux qui manquent de civisme et jettent ici et là leurs déchets, ils devront être dénoncés afin de les mettre à nu devant leur responsabilité.

lestrepublicain - 20 juillet 2014 - Nejmedine Zéroug