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Annaba: COMPLEXE D’EL HADJAR - Tliba et les 500 millions de dollars d’Arcelor

Publié le 21/07/2014
L’éviction il y a 48 heures de Daoud Kechichi du poste de secrétaire général du conseil syndical de l’entreprise ArcelorMittal Algérie où il avait été désigné il y a moins d’une année, en remplacement de Tahar Chaouch Tahar, victime d’une même procédure, a fait taire le milieu des travailleurs. Comme elle a freiné les polémiques autour du dossier des graves malversations dénoncées par Daoud Kechichi alors que ce dernier avait été mis sur la sellette par celui qui était initialement son mentor, Tayeb Hmarnia, l’inamovible secretaire général de l’Union de wilaya UGTA Annaba.

Les conséquences de cette nouvelle perturbation au complexe sidérurgique n’ont pas tardé. De manipulations en tentatives de déstabilisations, les travailleurs sont quotidiennement malmenés en termes de conditions de travail. La guerre que se livrent à travers le syndicat de l’entreprise Tayeb Hmarnia cumulant les fonctions de secrétaire général de l’Union de wilaya UGTA Annaba et de l’organique à la centrale syndicale et Tliba Baha Eddine le député et affairiste, pour imposer leur influence sur les activités du complexe, a généré des désordres dans la production sidérurgique. En fait de production, la courbe est descendante, pas loin du point zéro. Elle risque d’y rester encore longtemps avec les difficultés rencontrées par les gestionnaires à faire redémarrer le haut fourneau sans lequel il n’y aurait pas de matière première. Après avoir démarré cahin-caha, cette installation maîtresse s’est subitement arrêtée il y a quelques mois. C’est tout aussi cahin-caha que ses machines se sont remises à fonctionner il y a 72 heures.
L’optimisme des responsables de la société d’entamer le cycle normal de production est tempéré par l’appréhension des salariés de voir enclencher les mécanismes de «répressions syndicales» avec impact négatif sur les conditions de travail de plus de 5 200 travailleurs.
A ce niveau, l’appréhension des jours sombres est latente. Elle est déjà matérialisée par la campagne de sensibilisation lancée par la Direction générale dans les ateliers. Celle-ci porte sur les difficultés financières auxquelles est confrontée Arcelor-Mittal Annaba, nécessitant une sérieuse reprise en main des dépenses.
Outre celles liées à tout ce qui est exploitation, la limitation des dépenses concerne aussi les heures supplémentaires, primes diverses... La tendance des salariés à croire que la reprise de la majorité du capital social (51%) de la société Arcelor-Mittal par l’Etat algérien est synonyme de salaires et avantages garantis et qu’ils peuvent donc se remettre à dormir, n’arrange pas la situation. La menace clairement exprimée par l’employeur de ne pas être en mesure de verser à termes échus les salaires du mois de juillet est une première alerte.
Elle a été confirmée par la campagne de sensibilisation lancée par la Direction générale. Celle-ci est destinée à amener les salariés à une meilleure appréciation de la situation financière véritablement catastrophique de la société. La vérité n’est pas encore écrite, mais l’effet socioprofessionnel est immédiat avec la décision de la totalité des membres du Comité de participation (CP) d’émettre une motion de retrait de confiance à Daoud, Kechichi qui, outre sa qualité de SG du conseil syndical ArcelorMittal est aussi le président du CP.
Suspendu de ses fonctions syndicales et du CP par la centrale syndicale le mois de mai 2014, ce retrait de confiance signifie sa mise à mort. Du côté de la direction générale l’on se refuse à toute exploitation des problèmes auxquels fait face le conseil syndical de l’entreprise.
D’autant que Tayeb Hmarnia, usant de ses prérogatives de SG de l’U.W UGTA Annaba a désigné d’autres membres pour composer le nouveau conseil syndical. Comme il a désigné Amouri Nourredine au poste de SG ; Ce dernier ne fait pas le consensus et tout porte à croire que la stabilité n’est pas pour demain. Nos sources précisent qu'un «nouveau chamboulement» au sein du conseil syndical Arcelor-Mittal se prépare.
En cause, les 500 millions de dollars engagés par l'Etat pour la réhabilitation des installations de productions sidérurgiques qui font courir beaucoup de monde, Baha Eddine Tliba le député affairiste en tête; lui qui n’est pas prêt de quitter la table, même si son protégé Kechichi a été dégommé, il compte bien revenir en force pour se positionner en fournisseur et prestataire de service intéressé par les marchés.
Il y en a d’autres très intéressés par cette manne et qui guettent, tels des rapaces. Tout ce méli-mélo ne semble pas perturber les membres des différentes commissions, chargés du dossier «plan d’investissement» dont les grandes lignes ont été tracées.
Constituées depuis des mois, les équipes chargées, chacune en ce qui la concerne, des projets de réhabilitation ou de changement des installations de production, sont à pied d’œuvre.
Certes, on n’en est pas encore à l’émission des appels d’offres mais selon des sources crédibles, le travail avance bien avec des études préalables réalisées par des bureaux d’études nationaux et étrangers.

Liberté - 21 juillet 2014 - A. Bouacha

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