Annaba: COMME CI, COMME ÇA - Lifting de rêve à Annaba

Les travaux touchent à leur fin. Le lifting aura été parfait. Les immeubles de la ville, dans leur totalité, ont été repeints avec une peinture qui devrait durer des années. Les façades sont à présent d’un blanc immaculé, à l’exception toutefois du Théâtre Régional Azeddine-Medjoubi, de l’Hôtel de Ville et de la Gare SNTF qui ne désemplit plus depuis l’ouverture de la ligne Annaba-Tunis. Le Grand Hôtel d’Orient est inondé de touristes venus des quatre coins de la planète, de même que l’hôtel Seybouse international, qui, après une totale réhabilitation, est repassé à cinq étoiles. La rue Emir-Abdelkader (ex-rue Gambetta) est dorénavant interdite à la circulation automobile. Les passants peuvent y déambuler en toute sérénité. L’une des nouveautés de l’APC, de concert avec des amoureux de la Coquette, réside en la réintroduction de la calèche avec circuits urbains ou le long de la corniche. La veille villes s’est refait une jeunesse. Désormais, avec ses immeubles séculaires peints en blancs avec leurs persiennes d’un bleu méditerranéen, elle peut enfin se targuer de rivaliser avec Sidi Bou Saïd. Le macadam a été définitivement banni des rues et ruelles de la vieille ville. Désormais, c’est le pavé qui y domine, un pavé installé avec amour. Eradiqués à tout jamais, les revendeurs de l’informel de la placette dominée par la mosquée Salah-Bey. Le tramway a complètement révolutionné le monde des transports à Annaba. La pénétrante autoroutière a enfin été inaugurée en grande pompe par le ministre et déjà, les Bônoises et les Bônois attendent l’ouverture du premier hypermarché dont les travaux se sont achevés il y a quelques jours à peine. Il est situé sur la route de l’aéroport entre la RN44 et la plage qui, par la même occasion, a été complètement réaménagée en aire de loisirs et ce, jusqu’à la frontière tunisienne. La Marina de Annaba fait un carton. Toute la jet-set se donne rendez-vous depuis que Annaba a été désignée haut lieu de la culture méditerranéenne…  Oh, mes yeux s’ouvrent… Ce n’était qu’un rêve. J’ai juste rêvé d’une ville que j’adore et où l’on vivrait mieux… Quand ça ?

 lestrepublicain - 26 juillet 2014 - Lakhdar Habib