Annaba: LA CANICULE EN SERAIT LA PRINCIPALE RAISON - Les taupes envahissent certaines cités

Le temps caniculaire qui caractérise la ville des rives de la Seybouse depuis plus de trois jours, serait derrière un nouveau phénomène signalé dans plusieurs cités, notamment du côté de la plaine Ouest et surtout de Boukhadra (ex-Bouhamra), dans la commune d’El-Bouni . Il s’agit de l’apparition excessive des rats, gros comme des chats et  qui ne reculent devant rien pour « brouter » dans les poubelles. Nous apprenons, dans ce contexte, auprès de certains locataires de la cité des 312 logements préfabriqués de Boukhadra, que les différents coins du quartier ont été envahis par des taupes 
En effet, les préfabriqués de ce quartier, l’un des plus populeux de la Coquette, ont été pris d’assaut  par des dizaines de rats et souris, au grand étonnement des locataires, qui n’arrivent pas à trouver cependant les meilleurs moyens pour mettre un terme à l’invasion de ces intrus. « La colle », conçue spécialement pour la lutte contre ce phénomène, qu’avaient utilisée pour la circonstance les habitants, n’arrive qu’à maîtriser les petites souris. Ayant beaucoup plus un penchant pour les cuisines, l’invasion de ces baraques par ces rongeurs, synonyme de pauvreté, insalubrité et misère noire, ne pose aucun problème, expliquent les habitants. « Elle se fait (invasion), aussi bien des toits et du parterre, que des cloisonnements », précisent, à ce propos, les locataires de la cité.
La cité préfabriquée de Boukhadra, déjà mises à rude épreuve par les aléas du temps,  que traverse l’Oued « Bejima » des eaux usées, a été réalisée au début des années 80 et dont la durée de vie est estimée pour 20 ans au maximum. Elle compte également parmi les quartiers qui subissent des aléas climatiques, des inondations et des décharges sauvages en particulier.  Mais l’apparition de ces taupes n’a pas épargné même le Cours de la Révolution,  la plus importante place de la ville des rives de la Seybouse, qui ne désemplit pas à longueur d’année, est, le soir venu, au main des mendiants, des malades mentaux et des sans abris. Plus grave encore, cet espace « vital » pour les Annabis et qui fait d’ailleurs leur fierté, est prise d’assaut, la nuit, par des rats et des taupes qui font fuir les chats.

lestrepublicain - 22 septembre 2014 - B. Salah-Eddine