Annaba: GRÈVE OUVERTE À HORES DU GROUPE SIDER - Le syndicat revendique une augmentation de salaire

C’est le chaos total du côté de l’entreprise hébergement et restauration HORES,  où plus de 40 travailleurs ont lancé un mouvement de grève, à l’issue d’un préavis de grève de sept jours déposé auprès de leur direction, comportant une plate-forme de revendications principalement socioprofessionnelles. HORES est une  entreprise relevant du groupe SIDER. Elle est en charge, entre autres, de la restauration des travailleurs d’ArcelorMittal Algérie. Et pour faire entendre leur voix, ces derniers ont décidé de sortir de leur mutisme, en déclenchant depuis plus d’une semaine déjà, une grève générale et illimitée. Ainsi, les centaines de métallos du complexe sidérurgique d’El-Hadjar n’ont pas mangé au sein du réfectoire de l’entreprise depuis plusieurs jours. Une situation qui, au fil des jours, commence à se faire sentir. Selon la plate-forme de revendications, les travailleurs exigent une augmentation salariale de 30% dans l’immédiat, l’attribution de la prime de rendement collective et le départ sans condition d’un vieux retraité d’environ 70 ans, recruté en tant de consultant, puis promu en qualité de président du Conseil d’administration de HORES. Nous apprenons auprès du  secrétaire général du syndicat de HORES, qu’ils ont fait l’objet d’intimidations de la part des syndicalistes d’ArceloMitall Algérie pour mettre fin à la grève, pour une question soi-disant de « la stabilité du complexe » qui vient de bénéficier d’un plan de développement d’un milliard de dollars. Mais, les grévistes refusent de se soumettre aux menaces en maintenant leur mouvement. « C’est à l’issue d’un préavis de grève déposé le 7 du mois en cours, que nous avons déclenché dimanche 14 septembre 2014, l un mouvement de grève illimitée en signe de protestation. Une action inévitable devant interpeller les autorités locales, voire, le ministère du Travail, et le gouvernement sur notre situation socioprofessionnelle, qui n’a pas changé depuis des années », a tenu à dénoncer avec amertume le S.G  de la section syndicale de l’entreprise, M. Zoghbi Hacène. Dans une correspondance adressée aux plus hautes instances du pays, les travailleurs de cette entreprise ne sont pas allés avec le dos de la cuillère envers la direction de l’entreprise, en l’accusant carrément d’avoir failli à ses engagements. Pour ce qui est des relations entre la direction et le personnel, elles sont de plus en plus conflictuelles. Depuis le mois de mai dernier, les représentants des travailleurs de l’entreprise HORES n’ont pas cessé de dénoncer « le climat impropre au travail qui règne au sein de la société, en raison des décisions jugées désavantageuses ». Toujours selon la même source, le pourrissement de la situation est intervenu au regard d’un certain nombre de faits, entre autres, la mauvaise organisation de l’organigramme qui nuit gravement à l’entreprise, laquelle avait procédé à des changements de postes et des dégradations de responsables et d’employés qualifiés et ayant une grande expérience, sans aucun motif. Enfin, le S.G du syndicat de HORES a tenu à préciser « en tant que CP et syndicat, dans notre tentative d’éviter la putréfaction de la crise au sein de l’entreprise, nous demandons que nos revendications soient accordées et que les sanctions imposées par la direction à l’encontre de certains travailleurs soient tout simplement annulées ».

lestrepublicain - 24 septembre 2014 - B. Salah-Eddine