Annaba: CITÉ OUED FORCHA - Des égouts à ciel ouvert

« Les prémices de la dégradation du cadre de vie du citoyen commencent déjà à se faire sentir au niveau de notre quartier Oued Forcha», se lamente un résident que nous avons rencontré et qui s’apprêtait à prendre le bus. En effet, cette cité dortoir qui a, par le passé, connu une extension de son tissu urbain, est devenue, au fil des ans, une des plus grandes agglomérations de la ville des jujubes mais beaucoup reste à faire. Dans une de nos précédentes éditions, nous avons rapporté que ce quartier qui abritait le plus ancien hôpital « Pont blanc » baptisé aujourd’hui au nom du docteur Dorban assassiné par les membres de l’OAS (Organisation de l’Armée Secrète) affronte sur tous les niveaux plusieurs problèmes qui concernent le cadre de vie du citoyen. A titre d’information, l’éclairage qui reste faible dans certains endroits, l’errance des chiens et chats, les trottoirs et chemins en mauvais état, le manque d’espaces verts et d’aires de jeux, etc. « Nous sommes dépassés et nous ne savons plus à quel saint nous vouer. Certains responsables locaux font la sourde oreille aux  doléances que nous avons portées à qui de droit », nous dira encore avec amertume cette personne. Par ailleurs, les riverains de la cité des 182 logements située dans le quartier Oued Forcha se plaignent du débordement des bouches d’égouts qui déversent sur le sol les eaux usées dégageant des odeurs pestilentielles, lesquelles gagnent leurs foyers et nuisent à leur santé et à celle de leurs enfants. « Cette situation désastreuse dure depuis quelques jours et elle est due vraisemblablement à l’obstruction d’une des canalisations principales, ce qui a engendré des égouts à ciel ouvert », a tenu à nous affirmer un quadragénaire répondant aux initiales A-R N. Donc, cette belle cité connue pour son calme et sa quiétude ne mérite pas ce sort. Bien au contraire, elle devra être entretenue et relookée comme il se doit puisqu’elle reçoit quotidiennement des wilayas limitrophes des centaines de personnes venues rendre visite à leurs malades à l’hôpital « Dorban ». « C’est pourquoi nous demandons aux services compétents de prendre en charge nos problèmes qui font partie de notre lot quotidien et auxquels nous sommes confrontés », nous a précisé un chauffeur de taxi. Enfin, les riverains de cette agglomération se sont réjouis des travaux de revêtement entamés dernièrement au niveau de la chaussée du boulevard Bichat Youcef mais se demandent pourquoi la partie défoncée se trouvant au milieu de la route et à quelques pas de l’accès à l’établissement hospitalier, traîne toujours et n’a pas encore été bitumée à ce jour, ce qui complique davantage la circulation automobile, notamment les ambulances en cas d’urgence.   

lestrepublicain.com - 30 septembre 2014 - Nejmedine Zéroug