Cette décision est synonyme de réintégration de toutes les activités, les quelque 2600 travailleurs ainsi que le patrimoine mobilier et immobilier à l’Algérienne des eaux (ADE) et l’Office national de l’assainissement, leurs entreprises d’origine, avant la création de la Seata en 2008.
Lors de sa dernière visite de travail en septembre dernier à Annaba, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, avait indiqué qu’il suit de près les développements de l’affaire, une question du Soir d’Algérie, sur les scandales apparus au grand jour durant les derniers mois, éclaboussant cette société publique. Il avait tenu à préciser que «des décisions seront prises avant la fin de l’année en cours».
Les problèmes de gestion de la Seata ont, en vérité, commencé à apparaître en 2012 au lendemain de la dissolution du contrat de partenariat avec les Allemands de Gelsenwasser. Ainsi au lieu de prospérer, la société commençait à faire face à des pratiques en totale contradiction avec la bonne et saine gestion qu’attendait le ministère de tutelle. Commença alors la mise à sac du patrimoine mobilier, immobilier et autres biens de la société. Celle-ci subissait des préjudices moraux et financiers. Saisis par un des cadres d’exécution de l’affaire du détournement de fonds pour un montant de 180 millions DA à la caisse de la Ménadia, les services de la brigade financière et économique ont rapidement réagi. La plainte, officiellement déposée par la direction générale de la Seata, sera suivie de l’ouverture d’une information judiciaire.
Alerté, le ministère des Ressources en eau a ordonné un audit externe, celui interne ne l’ayant pas satisfait.
Pour la tutelle, il fallait situer les responsabilités non seulement dans l’acte du détournement, mais aussi en ce qui concerne l’ensemble des structures de la société à El Tarf et Annaba.
L’objectif étant de déterminer avec exactitude les responsabilités de chacun dans cette situation préjudiciable à la société. Ce sont les enquêteurs de la brigade économique qui seront les premiers à découvrir le pot aux roses, résultat des perquisitions effectuées à la direction commerciale et celle de la comptabilité et des finances. Ce qui devait entraîner, outre la suspension de fonctions de la chef de département et des deux caissières directement impliquées dans le détournement de fonds, celle du directeur commercial.
Depuis, de rebondissement en rebondissement, l’affaire a pris des proportions attestant que depuis 2012, l’entreprise ressemblait à un bateau ivre.
Et pour cause, les déclarations faites par les témoins à charge et à décharge portant sur des opérations similaires à des pillages du patrimoine de la Seata.
Pratiquement, aucune structure n’a été épargnée par la mauvaise gestion ou les actes prémédités préjudiciables à l’entreprise. C’est ce qui aurait imposé au parquet d’ordonner l’extension des investigations dans les autres directions non seulement à la direction générale, mais également celles des 2 unités de Annaba et El Tarf. Les premiers éléments de l’enquête ont révélé que sous le couvert d'une bonne gestion, la direction commerciale s’est trop appuyée sur la chef de département auteure du détournement. Du côté de la comptabilité finances, aucune opération de recette ou autre n’était conforme à ce qu’elle devait être. Que ce soit dans le domaine de la gestion du matériel, du mobilier et de l’immobilier et du recrutement, rien ne se faisait conformément aux dispositions règlementaires.
Sans organigramme, la Seata ne disposait pas également de règlement intérieur. La gestion malsaine du fonds des œuvres sociales riche de 240 millions/an, produits par la masse salariale, fait partie des cibles des policiers enquêteurs.
C’est pourquoi, la décision de dissolution de la Seata par le ministère de tutelle a été qualifiée par les salariés comme étant très pertinente.
Il s’agirait de mettre les choses à plat et de relancer la machine de la gestion déléguée de l’eau sur la base des expériences de l’Algérienne des eaux.
Le soir d'Algérie - 26/10/2014 - A. Bouacha
Les Commentaires
Can 2015: L'Egypte remplace le Maroc...on s'en fou...el makhzen...ou...le pays...des 36000 généraux...elle est à nous...ya moulay.
le jeune prodige algérien Brahimi s'est de nouveau exprimé sur son exploit contre la meilleur équipe du monde le Barça.
vous avez raison de dire que je préfère vous lire mais j'ai des excuses parce que j’attends mon tour avec mon fils pour consulte annabacity a+