La découverte de plus de 4.000 cas de virus d’Ebola en Afrique subsaharienne rapportée par les medias du monde entier, a amplifié la rumeur chez nous à tel point que certains sont allés jusqu’à dire que le virus Ebola est déjà en Algérie. Récemment, une rumeur selon laquelle un pèlerin aurait contracté l’Ebola au hadj, a fait le tour de la ville de Annaba et plongé la cité d’Oued Forcha dont ce hadji est originaire, dans une véritable psychose. À présent que des cas d’Ebola ont été déclarés dans le sud du Mali, les gens commencent déjà à pointer du doigt les réfugiés maliens. Cette vague de psychose est alimenté et amplifiée par les medias à travers des manchettes de journaux avec des titres accrocheurs tels « l’Ebola au frontière de l’Algérie » et « les dix maladies que peuvent vous transmettre les Maliens ». Ce qui ne va pas sans provoquer une certaine méfiance de la population vis-à-vis de la présence des africains subsahariens en général et des maliens en particulier. L’on sait que les familles maliennes et nigériennes ont subi et enduré bien des ségrégations depuis leur arrivée en Algérie, selon les déclarations de certains de ses membres qui se disent être victimes de violences physiques, d’arnaque et d’actes de racisme. « Nous sommes en Algérie depuis plus d’un an à présent, comment pouvions-nous être porteur du virus Ebola », estime Sorani Natu, réfugiée Malienne, veuve et mère de deux enfants. Cette famille est, parmi de nombreuses autres présentes sur le sol annabi, à subir le comportement négatif de certains habitants. Elles sont des dizaines de familles de réfugiés à se faire harceler sous prétexte qu’elles sont porteuses du virus l’Ebola. « Ce n’est pas parce que nous sommes des gens de couleur, qu’on soit obligatoirement porteur de l’Ebola ! » répètent-ils. Malheureusement, c’est là un cliché que se font les gens qui ignorent la définition et le mode de transmission du virus. L’implication des médias a contribué à l’amalgame. Certaines chaînes TV et quotidiens appellent « une maladie de l’Afrique noir ». À défaut de renseigner les citoyens sur ce virus et ces modes de transmissions, certains medias, se contentent de présenter les subsahariens comme des porteurs potentiels de l’Ebola juste parce qu’ils sont de couleur. Avec le temps, cela a débouché sur une vague de psychose des habitants d’Annaba, causant des désagréments chez les réfugiés Maliens. La direction de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, n’a pas jusqu’à présent réagi à ce climat de psychose qui est en train de s’installer au sein de la population.
Le Provencial - 28 octobre 2014 - Sadouki Soufiane
Les Commentaires
Quant à chercher toujours un bouc émissaire, sans avoir des preuves, n'honore ni notre pays ni notre ville. Visiblement les gens ont la mémoire courte et apparemment ne semblent rien retenir de l'histoire et des lecons du passé. Il a été toujours plus facile, de la part des puissants d'accuser d'autres plus faibles à qui on attibue injustement toute la résponsabilité, tous les torts et toutes les fautes de telle ou telle chose.
"Ebola, les hôpitaux européens s'entraînent à l'arrivée du virus"
* SCENARIO FICTIF:
Des test grandeur nature sont organisé. Le personnel médical découvre le scénario, une patiente âgée d'une quarantaine d'années se présente aux urgences du CHU. La malade se plaint d'une forte fièvre et revient d'un séjour en Guinée, zone classée à risque. Arrivée seule sans protection, elle est prise en charge par le personnel soignant. Réalité? non, nous sommes en pleine fiction. D'ailleurs le personnel découvre le scénario en temps réel. L'objectif de cet exercice? Constater le "sang-froid" du personnel hospitalier et la bonne maîtrise de la procédure.
* PROTECTION INTEGRALE:
L'agent d'accueil de l'hôpital doit d'abord penser a désinfecter le comptoir s'y la patiente s'y accouder car le virus peut se transmettre par les sécrétions corporelles. Un masque est immédiatement donné à la patiente. Un box est mis à disposition pour l'isoler des autres malades.
La patiente est alors prise en charge par une équipe soignante, en tenue de protection intégrale pour éviter tous risque de contagion. Double paire de gants, masque, lunettes et combinaison qui ressemble à celle d'un cosmonaute.
* Un compte rendu de l'état de la malade fait par l'équipe médicale du CHU était adressé à l'agence régionale de santé (ARS) et à l'institut de veille sanitaire (InVS), pour valider le cas d'Ebola avec des symptômes de fièvre élevée. des prélèvements sanguins devaient ensuite être envoyés à Lyon au centre de référence des fièvres hémorragiques, seul établissement en France en charge des analyses de cas d'Ebola.
Si le patient est atteint du virus, il sera ensuite orienté au plus vite vers les douzaines d'établissements de références chargés, en France, d'accueillir les malades. Strasbourg en fait partie et possède trois chambres entièrement confinés. (Europe.1)
SYMPTÔMES: "OMS"
* La durée d'incubation, c'est a dire le temps écoulé entre l'infection par le virus et l'apparition des premiers symptômes, varie de 2 à 21 jours. Tant qu'ils pas de symptômes, les sujets humains ne sont pas contagieux.
Les premiers symptômes sont une fatigue fébrile à début brutal, des douleurs musculaires, des céphalées et un mal de gorge, ils sont suivis de vomissements, de diarrhées, d'une éruption cutanées, des symptômes d'insuffisant rénales et hépatique et dans certains cas d'hémorragies interne et externe exemple saignement des gencives, sang dans les selles, les analyses de laboratoires révèles une baisse de la numération leucocytaire et plaquettaire, ainsi qu'une élévation des enzymes hépatiques.
La banque Mondiale débloque 100 millions de dollars supplémentaires.
Afin d'accélérer le déploiement de personnel de santé étrangers dans les pays les plus touchés...La crise s'est nettement intensifiée au cours des récentes semaines ...mais nous souffrons encore d'un manque criant d'équipes de santé formées.(Libération.fr)