
Ça va de plus en plus mal au niveau du chef lieu de la commune de Ain-Berda et de celui de Chorfa, toutes les deux situées à une quarantaine de kilomètres au Sud de Annaba. A commencer par celle de la commune de Chorfa, ou le maire a été sévèrement « corrigé » par un citoyen en plein centre ville et devant des dizaines d’habitants au début de la soirée de dimanche, plus précisément aux environs de 19 heures. « Le P/APC a reçu un coup de tête en plein figure, suivi d’une balafre à l’arme blanche, avant qu’il ne soit trainé sur plusieurs mètres par son bourreau » rapportent des témoins oculaires.
Renseignements pris, l’auteur n’est autre qu’un des voisins de la victime qui aurait été outrageusement « exploité » par l’élu en question lors de la campagne électorale. « Il lui a promis, une fois élu, des monts et merveilles, dont un logement et un poste de travail en CDI », selon les voisins de son quartier. Cependant, les promesses se sont avérées une monnaie de singe.
En effet, lors de l’affichage de la liste des bénéficiaires aussi bien en matière de logements que des recrutements, le nom du mis en cause, actuellement activement recherché par les gendarmes, n’a figuré sur aucune liste. Quelques dizaines de kilomètres plus loin, du côté de l’Assemblée Populaire Communale de Ain-Berda, c’est le branle-bas, de combat. Hier, dans la matinée, le siège de l’APC a été fermé par la population, qui exige qu’une chose : le départ du Président de l’Assemblée populaire communale et l’ouverture d’une enquête approfondie sur sa gestion. Depuis plusieurs jours, le 1er responsable de la commune en question n’a pas donné signe de vie, selon les travailleurs.
Les protestataires reprochent au maire, ses absences répétées et surtout son sens d’affairisme. Nous apprenons aussi auprès de certains élus, qu’une pétition circule dans les bureaux des élus de l’APC de la commune de Ain-Berda, dont l’objet est le retrait de confiance au maire, Boualem Sehel, avons-nous constaté sur place. Le quorum de la majorité est d’ores et déjà atteint (11 sur les 19) où la majorité des élus semble être réfractaire au mode de gestion de cet élu. L’activité au sein de cette assemblée est gelée depuis plus d’un mois, précise notre source.
Le défunt wali de Annaba, avait, peu avant sa mort, programmé le limogeage de cet élu, devenu « indésirable». Aujourd’hui, des voix s’élèvent pour dénoncer et attirer l’attention des pouvoirs publics sur le mode de gestion de cet élu ou des projets auraient été cédés à des entrepreneurs contrairement à la réglementation en vigueur. Il est question aussi de dilapidations de deniers publics.
lestrepublicain - 06 janvier 2015 - B. Salah-Eddine
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