Contrairement à l’idée reçue ou surtout aux déclarations intempestives, Annaba n’a jamais connu le développement en matière d’urbanisme mais plutôt une croissance et encore anarchique au point qu’elle est actuellement dans une impasse. Comment ou pourquoi ? Parce que le développement d’une métropole tient compte de projections futures et des facteurs qui justifient ce développement. En premier la démographie et mis à part les extensions résidentielles, des cités dortoirs, la ville en elle-même est restée telle qu’elle était, il y a soixante ans, le délabrement en plus. Par exemple, du côté des anciens faubourgs, là où il aurait fallu démolir les anciennes bâtisses pour faire de la place à des artères plus spacieuses, on construit plutôt de nouvelles maisons à la place des anciennes en s’étendant vers le haut ! Et la ville est de plus en plus étroite et continuera à le devenir alors que ses rues ne suffisent plus à contenir la circulation automobile. Les quartiers résidentiels qui auraient dû être maintenus en l’état et les nouvelles constructions obéir au schéma qui donne ce cachet de résidentiel à un quartier sont devenues un exemple d’urbanisme sauvage et sans règles. Et comment quand entre des villas pointe une tour, ne pas s’interroger sur le processus mental et les intérêts financiers entourant toute cette anarchie ? Comment peut-on parler de développement alors que l’on assiste à une croissance sans règles définies, seulement le bénéfice de croitre dans le moindre espace libre. Et cet entassement continu ne peut en aucun cas être appelé développement, c’est plutôt un casse-tête qui devient plus problématique chaque jour qui passe.
lestrepublicain - 20 janvier 2015 - Ammar Nadir
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