L’Algérie a commémoré, hier, la journée nationale du chahid. Annaba n’a pas été en reste. Des festivités ont eu lieu comme à l’accoutumée. Le temps de rendre hommage à tous les martyrs .Une halte aussi pour que les générations d’aujourd’hui gratifient de leur gratitude leurs ainés pour avoir sacrifié leur vie pour que leur pays recouvre son indépendance. Ce dévouement à la patrie et le sacrifice consenti n’ont pas été vains. Loin s’en faut, ces valeurs ont été léguées aux Algériens, qui à leur tour se sont investis dans la consolidation de la souveraineté nationale et la construction de l’Etat, de ses institutions et de son économie, avec un dévouement tout aussi singulier. L’indépendance recouvrée, tout le monde a mis la main à la pâte. Que reste- t-il aujourd’hui de cet engagement citoyen pour l’intérêt général ? S’il ne faut pas faire dans le négativisme en occultant la résistance de toutes les couches de la société sinon toute l’Algérie profonde pendant les années où le terrorisme frappait chaque jour que Dieu fait, il est toutefois aisé de constater que les jeunes prennent de plus en plus leur distance de la chose politique et nourrissent de la méfiance vis-à-vis des gouvernants et des institutions de l’Etat. Qui eut pensé, un jour, que l’Algérie deviendrait un réservoir de harragas qui plus est, en période d’opulence ? C’est que la dynamique que connait le pays n’a pas pour autant vaincu la régression économique et sociale dans laquelle il s’est confiné. Le chômage, et particulièrement celui des jeunes universitaires, pour ne citer que cet indicateur, sévit encore en l’absence d’une politique d’investissement créateur de richesses et d’emplois. Comment mettre un terme à cette déperdition de la plus précieuse des richesses, la jeunesse, si le pays se complait dans un statu quo compromettant ? La réponse est entre les mains de ceux qui nous gouvernent.
lestrepublicain - 19 février 2015 - Saïd L.
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