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Annaba : une wilaya minée par les pratiques mafieuses où l’État est absent

Publié le 22/03/2015
C’était il y a trois mois. Le 23 décembre 2014. À Paris décédait Mohamed Mounib Sendid, wali d’Annaba, suite à un malaise cardiaque. Il n’a toujours pas été remplacé. C’est même devenu une blague, dans la capitale de l’Est. « Mieux qu’un wali, on a un walou ! » plaisante un responsable de l’aéroport d’Annaba. Un autre habitant remarque que « cela n’a absolument rien changé à notre quotidien. »

Inquiétant dans une région qui se plaint, année après année, d’être le parent pauvre des politiques gouvernementales. L’absence de wali en est l’une des expressions.

L’État absent

Le code des collectivités territoriales le définit comme le « représentant de l’État dans la wilaya. », « Le délégué du Gouvernement » précise l’article 110. Il est responsable du maintien de l’ordre, de la sécurité, de la salubrité et de la tranquillité publique.

Il est aussi celui qui approuve les budgets, les comptes, l’acceptation de dons et legs étrangers, les conventions de jumelage, et les aliénations du patrimoine communal. Son silence vaut approbation comme le mentionne l’article 58. En d’autres termes : la vacance du poste depuis trente jours signifie que les délibérations de l’assemblée populaire de wilaya (APW) sont entérinées de manière automatique, sans validation d’une autorité centrale.

Plus grave : si l’on se conforme au code des collectivités territoriales, le wali veille également à l’absence de conflits d’intérêts au sein de l’APW. Une responsabilité que nul n’assume aujourd’hui dans cette wilaya minée par les pratiques mafieuses de certains élus, notamment dans le foncier.

« Chômage technique »

En attendant, c’est le secrétaire général de la wilaya qui expédie les affaires courantes. « C’est lui le vrai pilier, explique un ancien maire de la ville. Lui et les chefs de service. »

Le wali peut effectivement déléguer sa signature à un fonctionnaire, conformément à l’article 126 du code des collectivités territoriales. Mais là encore, impossible de vérifier à Annaba si les choses ont été faites dans la légalité. Nul ne sait si Mohamed Mounib Sendid a confié une partie de ses prérogatives à son second avant d’être hospitalisé à Paris.

En attendant la wilaya tourne au ralenti. « Nous sommes au chômage technique » confie l’une des secrétaires.

« Pas de wali … et pas de chef de daïra non plus ! » complète un autre habitué de la wilaya. Là, le poste est vacant depuis plus d’un an. Depuis février 2014 et la mutation d’Ahmed Kerroum à la wilaya de Jijel. Le Journal Officiel ne fait aucune mention d’un remplaçant. Un peu comme s’il était acquis qu’Annaba est une zone de non-droit.

TSA - le 22 mars 2015 - Neila Latrous

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