
Déclenchée suite à une plainte de l’APC de Annaba, l’enquête sur le détournement des équipements de l’ex-unité des galeries de Oued Forcha traine toujours.
En charge de cette mission, la police judiciaire de la sûreté de wilaya de Annaba n’a pas encore ficelé le dossier pour le transférer au Procureur de la république près le tribunal du chef lieu. Sur le sort qui sera réservé à cette importante affaire, élus et citoyens s’inquiètent, d’autant plus qu’un important équipement notamment de froid a, comme par enchantement, disparu après avoir été détourné par ceux qui ont la charge de veiller sur le patrimoine communal.
Au box des présumés accusés, l’ex- chef du service technique de la commune de Annaba qui, paradoxalement, occupe actuellement le même poste à l’APC de Sidi Amar. Une commune où le trafic dans les achats des équipements et autres affaires bat son plein de par la main mise de quelques élus connus pour leur opportunisme sans fin.
En effet, le dernier scandale en date concerne l’achat de vestes en cuir pour le personnel administratif dont la transaction a été surfacturée par un commerçant dont le magasin est situé sur le boulevard Ibn Khaldoun (Ex Gambetta). Et ce sont les employés qui ont découvert le pot aux roses en constatant que les blousons ne sont pas en véritable cuir tel que commandé mais en similicuir.
Imposant au fournisseur le changement de la «marchandise» en véritable cuir, le commerçant refuse pour l’important écart de la valeur. En effet, les travailleurs concernés ont révélé à El Watan que les vestes sont déclarées à 19000 DA alors que le prix affiché à la vitrine est de 6000 DA. C’est ce que nous avons confirmé après notre déplacement chez le commerçant en question.
Son co-accusé n’est autre que l’ex délégué du secteur 4, relevé de ses fonctions dernièrement sur ordre du secrétaire général de la wilaya qui assure actuellement l’intérim du wali de Annaba. Sa décision est motivée par une condamnation judiciaire ferme pour une affaire d’escroquerie dont la victime est un opérateur économique.
A titre de témoin, les services de sécurité ont fait appel au président de la chambre de commerce et d’industrie Seybouse qui était responsable à l’APC de Annaba au moment des faits. Cette affaire est-elle si compliquée pour durer dans le temps avant que son dossier ne soit transféré au parquet ? Non, répond à l’unanimité les observateurs locaux qui craignent que des interventions pourraient freiner l’avancement de cette affaire de détournement du patrimoine communal.
El Watan - le 09.04.15 - Gaidi Mohamed Faouzi
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