Annaba : RUE AÏSSAOUI MOHAMED - Un parking à ciel ouvert

Jamais de mémoire de Annabi, le centre-ville n’a été aussi dégradé et dégradant que ces dernières années. Dans le dédale de ce cœur de la ville des jujubes, où tout se mêle, les choses commencent à se compliquer à ceux qui vaquent à leurs occupations. Brouhaha, vacarme, tapage diurne, foule compacte, embouteillages, vrombissement des moteurs et « klaxon manie » font désormais partie du lot quotidien des citoyens qui estiment que le centre-ville est devenu invivable. Des places publiques se transforment au su et au vu de tout le monde en bazar, des rues et ruelles font office d’aires de stationnement de voitures, où il est pratiquement impossible de se frayer un chemin aussi bien pour les automobilistes de passage que pour les promeneurs et les piétons. En effet, la rue Aissaoui Mohamed ex-Negrier se trouvant en face du marché les Halles centrales communément appelé «Marché Francis » est transformée en parking. Cette artère combien importante empruntée par les propriétaires de véhicules pour bifurquer est presque fermée à la circulation routière. « Malgré sa largesse, elle est devenue étroite depuis un bon bout de temps en raison du stationnement anarchique des voitures qui bloquent le passage des autres véhicules voulant prendre la rue Emir Abdelkader », nous a affirmé un commerçant exerçant au niveau de la rue Aissaoui Mohamed qui souhaite la disparition imminente de ce parking « clandestin ». Et d’ajouter : « Beaucoup de monde ignore que cette célèbre rue faisait jadis la fierté des Annabis qui venaient faire leurs emplettes, notamment durant le week-end. Cette artère connue pour ses magasins, boutiques, boucheries et surtout pour son célèbre marché des fruits et légumes et qui n’a rien à envier aux autres rues et avenues des pays européens est devenue ce qu’elle est aujourd’hui ». « Où sont passés les responsables en charge du secteur pour éradiquer cette aire de stationnement de fortune et rendre à César ce qui appartient à César ? », s’est interrogé son voisin avant d’ajouter que : « Le laxisme est la principale cause de l’installation de ce parking anarchique. Sa présence nous dérange beaucoup et personne n’a envie de le voir s’installer dans la durée». De l’avis de tous, la réhabilitation du centre-ville est plus que jamais nécessaire et obligatoire : restaurer le vieux bâti, désengorger les voies publiques, mise en place d’un plan de circulation et l’installation d’appareils pour stationnement de voitures payant, installation de toilettes publiques modernes, éradication des parkings clandestins, aménager les places publiques, moderniser les magasins et boutiques sans pour autant oublier d’encourager les cafetiers et les propriétaires de fast-food, de pâtisseries à installer des terrasses pour les clients.       

lestrepublicain - 16 avril 2015 - Nejmedine Zéroug