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Annaba : ANARCHIE AMBIANTE - Le diktat des transporteurs et des marchands de l'informel

Publié le 03/05/2015

On n’arrête pas de focaliser l’attention sur le cadre de vie, la commune n’a jamais été aussi sollicitée pendant près de décennies et on refuse même de reconnaitre les changements positifs de ces deux dernières années ; mais ce n’est pas sans raison car pour le reste, le quotidien est fait d’une anarchie généralisée.

Celle qui refuse toute idée d’une quelconque loi ou le profit est une fin en soi. Jugez-en vous-même quand vous pourriez constater que vous n’avez même plus le droit de circuler par la rue Bougandoura, celle qui est devenu une station pour les minibus de Séraïdi. Jeudi ces transporteurs qui sont en surnombre, au point de trouver à se garer difficilement, ont carrément barrée cette rue avec une barrière de la commune pour empêcher toute circulation à part la leur.

Samedi c’est un policier en civil qui installait un étalage illicite de vêtement du côté du théâtre et sur tout un trottoir alors que sur le Cours une SDF a pris pour habitude de se dévêtir entièrement pour faire sa toilette à l’eau de la bouche d’incendie, en face de la BADR. Qu’est-ce qui se passe à Annaba ? Ou est l’Etat, ou est la loi ? On voit quotidiennement sur les chaines d’information des pays avancés en droits de l’Homme, des démocraties avérées, refuser toute tolérance et réprimer avec la plus grande fermeté, en utilisant parfois une force et des moyens disproportionnés, toute transgression des lois en vigueur.

Ici, à Annaba alors que la ville subit déjà les contraintes de stations de transport sur le point d’être déplacées, il faut encore subir le diktat de transporteurs qui ont décidé de faire la circulation à leur manière, au lieu et place des pouvoirs publics. Ailleurs, des commerçants payent des taxes et subissent des contrôles, sur l’étiquetage des prix notamment et gare à celui qui ne les affiche pas mais devant sa porte, les mêmes contrôleurs refusent de voir l’étalage illicite où les seuls prix sont ceux pratiqués par le vendeur illégal. Mais là c’est gare à eux s’ils osent dire quelque chose. Ils seront d’abord insultés, traités de tous les noms d’oiseaux depuis la Création et s’ils persistent ils pourraient avoir droit au coutelas ou au sabre.

Pour en finir on peut se demander à quoi sert le centre de SDF de Sidi Bélaid ? Quand des SDF avec bagages prennent le Cours pour habitation. Et ceci ne représente que quelques exemples de ce qui se passe à Annaba mais représentatifs de l’anarchie ambiante vis-à-vis des lois de cette République, ignorées et bafouées par ceux là même qui ont la charge de les appliquer. Les transporteurs ne s’inquiètent aucunement de la congestion que subit la ville et de ces problèmes de circulation et de stationnement et la vente illicite ne rapporte pas taxes, ne paye pas de charges ; quant à la SDF, son spectacle est inhumain pour un pays musulman et pour la bonne moralité de n’importe quel autre pays.

Ammar Nadir [L'EST REPUBLICAIN - 03-05-2015]
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Les Commentaires

Comment expliquer cette situation Monsieur Nadir ?

D'abord et comme toujours on est face à cette sacro-sainte incompétence généralisée qui non seulement caractérise notre ville, mais qui en est également l'handicape majeur.
Ensuite, les choses sont allées tellement loin, à cause du laisser-aller légendaire, du cumule des insouciances, de la négligence, des passe-droits et des autres faveurs qu'on accorde contre le reglement, contre le droit, contre la loi etc... Au point qu'il est devenu, aujourd'hui presque impossible de redresser la situation. Parceque nos résponsables, déjà incompétents, sont en plus débordés, submergés par les différents problèmes à résoudre qu'on n'a pas su solutionner quand il était temps. Et qu'ils n'ont maintenant aucun choix de réponse à ces problèmes et préfèrent laisser les choses à l'abandon. En fermant les yeux, avec cependant un semblant d'effots dérisoirs, tel que le chaulage des arbres, ou des bricolages par-ci par-là qui font rire beaucoup de gens de l'autre côté de la méditerranée. D'où justement le résultat de la loi de la jungle, de l'anarchie et du chaos qui y règnent.

Il y a aussi à Annaba quelque chose qui me semble plus présente chez nous que dans le reste du pays: C'est ce copinage, cette relation de camaraderie, cette familiarité excessive, des fonctionnaires de l'Ètat avec des amis ou des connaissances du même quartier, ou ceux avec qui on a grandi. Ce comportement est une sorte de dérive, de relation complice, dans le service de ses fontions, au détriment de ce qui doit être restreint seulement aux convenances habituelles de personnes qui se connaissent ou au respect mutuel des uns et des autres.


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