Annaba: SAISON ESTIVALE - La sécurité, un aspect important du tourisme

Alors que la saison estivale est là, faut-il rappeler que le volet sécuritaire est actuellement un aspect obligatoire du tourisme et ce, à l’échelle planétaire ? Lors de l’attaque terroriste contre le musée du Bardo à Tunis, la première préoccupation après la tragédie, aussi bien des autorités tunisiennes que des analystes extérieurs a eu trait au tourisme. C’est dire combien la sécurité est devenue incontournable dans ce secteur surtout quand on parle de son développement. Ici, le volet sécuritaire est aussi pris en compte, sur toutes les plages il y a bien évidemment des postes de police ou de gendarmerie installés chaque année mais en matière de développement du tourisme ce n’est pas suffisant pour assurer la sécurité de touristes étrangers. Ce n’est nullement un secret mais quand des étrangers voyagent ici, ils le font avec une escorte aussi on se demande si cette escorte va aussi jusqu’à les accompagner sur une plage publique ; cela n’a aucun sens et ne ressemble à aucun tourisme quand un visiteur étranger n’a de contact social avec des autochtones que par le biais d’une escorte. C’est pour cela que des espaces sécurisés doivent être aménagés comme cela se fait à travers le monde pour accueillir dignement des touristes étrangers. Ne pas tenir compte de cet aspect du tourisme c’est condamner toute idée d’un quelconque développement surtout que les espaces privatifs sont comptés parmi les meilleures sources de revenu dans les pays ou le tourisme est une économie bien comprise. L’Algérie et surtout Annaba en particulier aurait pu, depuis longtemps offrir, sur ses 80 km de côtes, du côté de Chétaïbi par exemple, un mouillage sécurisé aux yachts de milliardaires notamment du Moyen -Orient, avec des prix défiant toute concurrence dans tout le pourtour méditerranéen. Il n’est nul besoin d’être un grand économiste ou un expert en tourisme pour comptabiliser les occasions perdues d’un véritable développement pratique du tourisme. Se complaire maintenant dans des calculs d’épicier et élever la médiocrité au rang de vertu, ne serviront aucunement au développement auquel aspire le pays mais aussi la population. Mais c’est toujours le problème avec les gagne-petit, n’est ce pas ?

Ammar Nadir