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Annaba : COMMERCE - Chassez l’informel, il revient au galop

Publié le 19/06/2015
Chassez l’informel, il revient au galopSi vous observez suffisamment les vendeurs informels occupant le dernier pâté de maisons de la rue Larbi Tébessi, avant le rond-point d’El Hattab, vous vous rendrez vite compte, à leur organisation quand ils s’installent et comment ils reçoivent leurs produits que ce ne sont pas de simples vendeurs, réduit à cette activité parce que socialement démunis. On peut compter facilement une trentaine d’étalages pour un chiffre d’affaire moyen de 5 000 D. A par jour, soit une quinzaine de millions de centimes et quelque 450 millions de centimes par mois. Multiplier ce chiffre par tous les rassemblements de vendeurs informels et vous comprendrez facilement pourquoi, l’éradication du commerce informel n’a pas marché à Annaba et ne risque pas de marcher un autre jour. Ce « secteur économique » génère tellement d’argent et d’emplois par la même occasion qu’il serait « économiquement » désastreux de le démanteler. Le fisc ? Après tout, les importateurs payent déjà quand ils font entrer ces produits et cela suffit pour l’Etat et d’ailleurs que représente ce problème à 500 km de là ? Rien, c’est le problème d’Annaba de même que les dangers et l’insécurité encourus dans cette rue, avec des étalages de chaque côté et la circulation automobile. Durant le Ramadhan, la situation  va empirer mais qui s’en soucie ? Il y aura bien évidemment quelques rafles, ici et là mais sans plus et la rue continuera à être occupée et les réseaux de fournisseurs à prospérer sur le dos de l’obsession à maintenir la stabilité sociale. Sauf que cette situation établit le lit de l’instabilité sociale et le fait même que les vendeurs se réinstallent là d’où ils ont été chassés le prouve amplement. Ils se sont arrogés le « droit » d’exploiter cette partie de la rue Larbi Tébesi, un exemple parmi des dizaines, et leur présence actuelle n’est plus un défi pour l’Etat, c’est plutôt une victoire. Cette zone en fait, comme d’autres, avec tout ce qu’elle génère comme atteintes aux biens et aux personnes, échappe complètement à l’autorité de l’Etat

lestrepublicain - 18 juin 2015 - Ammar Nadir  
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Les Commentaires

Certe l'informel fait vivre une partie de la population, mais à quel prix ? Au prix de défigurer toute une ville ? Au prix d'un désordre et d'un chaos indéscriptible ? Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Quant à la solution, puisque l'informel, a la vie dure, du moment que vous le mettez à la porte il rentre par la fenêtre. Il faudrait aller donc jusqu'à ses racines, ainsi que les raisons de son existence pour s'en défaire une fois pour toutes.
Si vous avez constaté, par exemple, quel est le type de clients ou plutôt de clientes qui alimentent par leurs achats cet immense bazar qu'est devenu notre ville, vous remarquerez qu'il s'agit à 90% de femmes. Donc, tant qu'il y aura ce type de clientèle qui apporte involontairement son soutien à l'informel, celui-ci n'a aucune raison de disparaître. Du moment que le désir d'acheter des produits à même le sol,de la part de cette clientèle féminine existe, l'offre de l'informel se présente automatiquement et s'adapte aux prix dont sont disposées à payer ces ménagères. Des prix évidemment défiant toute concurrence. Quant aux produits, s'ils ne sont pas directement dangereux pour la santé,leur qualité laisse du moins à désirer.
Donc, quelle est la solution ou les solutions ? Pourquoi ne pas imaginer, par exemple réduire les taxes et autres charges aux commercants, possédant un magasin conforme à la loi et au réglement, afin qu'ils puissent concurrencer avec les prix déloyaux de l'informel ? Ensuite s'agissant de cette clientèle féminine, pourquoi là également ne pas imaginer un bon d'achat, ou un coupon d'achat gratui de x dinars par ménagère et par achat pour les encourager à faire leur achats dans les magasins établis en bonne et due forme, que d'aller risquer de consommer des produits qui peuvent être dangereux et de mauvaise qualité.
En incitant ces ménagères à aller vers les vrais commercants, on réussirait à les éloigner de l'informel. De cette manière, on couperait, on briserait à l'informel toute possibilité d'exister ou de ressusiter.
L'idée centale c'est ca ! Elle n'est évidemment pas mise encore au point. On peut encore la développer, lui apporter des modifications, des rectifications, des améliorations, mais le coeur de proposition, c'est à peu près cela. Pourquoi ne pas l'essayer ?
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