
Lors de nos précédentes livraisons, nous avons évoqué l’état de santé très grave
d’un SDF, qui souffrait de deux maladies, l’hépatite virale et la gale, pointant du doigt la société civile qui ne joue pas son rôle. L’homme objet d’une longue enquête était mal en point et n’avait pas donné signe de vie une dizaine de jours après la parution de l'article. Il est décédé depuis quelques jours dans des conditions affligeantes. Personne ne sait s’il avait été pris en charge ou laissé abandonné à son triste sort. Une chose est sûre, le malade avait disparu une dizaine de jours après que son cas eut été évoqué par la presse. Un retard qui est à l’origine de la dégradation de son état de santé alors que logiquement il aurait dû être évacué au lendemain de la parution de l’article qui avait pour but de sensibiliser la société civile. Celle-ci a une grande part de responsabilité. C’est une non assistance à personne en danger dès lors que les services concernés ont été tous informés. La seule association caritative sur le terrain et la DAS, sont loin de répondre aux besoins de la société en matière de prise en charge des SDF. Des dizaines meurent chaque année faute de soins. L’on se rappelle les problèmes soulevés par la présidente de la seule association qui existe à Annaba, à l’issue d’une récente communication téléphonique. Au-delà du manque criard de moyens, la présidente de l’association El-Ihssan n’est pas en mesure de prendre en charge des malades atteints d’un virus contagieux, avait-elle-expliqué. Le rôle de la DAS demeure aussi insuffisant si l’on tient compte des opérations de ramassage insignifiantes effectuées chaque année.
lestrepublicain - 05 juillet 2015 - Boufessioua Sofiane
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