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LA VEILLE DE L’AÏD - Le centre-ville livré à l’anarchie

Publié le 15/07/2015
A la veille de la fête de L’Aïd, la confusion a fini par atteindre  l’ensemble du centre- ville de Annaba, allant du Cours de la révolution jusqu'à la gare routière de Sidi-Brahim,  en raison d’un  relâchement flagrant de la part des responsables de la société de gestion des lieux et une fuite de responsabilité de la part des autorités locales pour résoudre les problèmes.  À la place d’une zone urbaine, vitrine de la Coquette, les habitants ont eu, en ce mois de carême,   droit à un site qui se dégrade à vue d’œil, alors qu’ils sont confrontés à des déboires à n’en plus finir. Dans cette grande vadrouille du commerce informel, les habitants dénoncent l’inertie des responsables locaux qui n’interviennent jamais pour réguler les choses et réglementer les activités. Dés le début du mois de Ramadhan, les locataires du centre ville n’ont pas cessé d’ailleurs de se plaindre de cette situation révoltante, surtout que le manque d’hygiène  est devenu, au fil des années, de plus en plus inquiétant.  Apres la fermeture de l’administration publique, c'est-à-dire après 17 heures, le moins que l’on puisse dire, c’est la pagaille du côté du marché couvert et d’El-Hattab où des tonnes de produits principalement alimentaires, qui échappent à tout contrôle sanitaire et surtout une menace réelle pour la santé publique, sont déversées sur la chaussée, créant un embouteillage compliqué, lequel demeure la principale source des rixes et mêlées. Certains endroits sont transformés à des dépotoirs et en latrines d’où se dégagent des odeurs pestilentielles. « C’est un phénomène rampant, qui n’a pas de frontières nettes et il est entrain de se  propager rapidement. Il faut trouver des réponses sur les raisons, les motivations qui font que la grande majorité de notre composante humaine ignore, en premier lieu la citadinité, la civilité, la communication, le sens de la retenue, le respect d’autrui. » a tenu à dénoncer avec amertume un propriétaire d’un magasin d’alimentation générale. Pour d’autres, c’est un désordre  qui vient de révéler la passivité flagrante dont a fait preuve notre société, du fait de son absence totale de discernement, de son laxisme, de son manque de perspicacité, de sa résignation, son comportement timoré, pour ne pas avoir adopter les résolutions qui s’imposent à toute société, à savoir disposer d’une stratégie nette et conséquente de prise en charge de l’ensemble de la société. Il serait donc vraisemblablement temps que les autorités de cette belle ville, s’entendent à prendre ce dossier en main et fassent de la ville des rives de la Seybouse, l’endroit paradisiaque qu’espèrent les Annabis  et les touristes.

lestrepublicain - 15 juillet 2015 - B. Salah-Eddine

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