Annaba: EQUIPEMENTS INEXPLOITÉS DES EX-LYCÉES TECHNIQUES - Un gâchis sans nom

Huit ans après la suppression des lycées techniques, le matériel des ateliers des technicums s’entasse dans des dépôts à Berrahal et à El-Hadjar… Un gâchis sans nom. Quelques années après la décision ministérielle du démantèlement des lycées techniques, du matériel pour les ateliers et les travaux pratiques continuait à être acheté par la Direction de l’éducation. La reconversion des lycées techniques et technicums en lycées d’enseignement général, la fermeture des ateliers et les magasins de ces lycées ainsi que la transformation des laboratoires du technique en salles de cours n’a pas arrêté l’approvisionnement en ces équipements désormais inutilisables. Ce n’est qu’en 2012 que ces opérations absurdes ont été pratiquement annulées. Actuellement, des quantités énormes de matériels inutilisés dorment dans des hangars du côté de Berrahal et du lycée de Bouazdia, commune d’El-Hadjar. Que faut-il en faire ? Les responsables ne savent quoi répondre devant la situation ubuesque qui a fait que les lycées techniques de la wilaya de Annaba, à l’instar des 800 établissements à travers le territoire national, ont été purement et simplement supprimés.ne réforme toujours controverséea suppression de cinq filières de l’enseignement technique (l’électronique, l’électrotechnique, la fabrication mécanique, le bâtiment et travaux publics et les techniques comptables) dans le cadre de la réforme du système éducatif et son remplacement par les mathématiques techniques à partir de l’année 2008 continue à susciter des interrogations pour le moins légitimes au sein de la corporation des enseignants des lycées techniques. Les enseignants des lycées techniques ont accusé les responsables du ministère de l’Education de vouloir démanteler des lycées techniques en Algérie et d’avoir supprimé 50 % des filières techniques en poussant l’enseignement technique « vers le bas ». Dans ses tentatives de faire reculer la tutelle, la Coordination nationale des lycées techniques et des technicums (CNLTT) revendique un plan « de réhabilitation des lycées techniques et des technicums, l’instauration d’un bac professionnel sous statut scolaire, accessible après la 4e année moyenne et qu’on prépare en trois ans dans les lycées techniques et l’intégration sans conditions des professeurs (techniques) des lycées techniques, en qualité de professeurs de l’enseignement secondaire (PES) et leur promotion automatique aux catégories nouvellement arrêtées, soit professeurs principal et formateur », a-t-on appris d’un responsable national du syndicat. Les professionnels souhaitent « la relance de cet enseignement au sein de l’E ducation nationale et sa contribution indéniable à la réduction de la déperdition scolaire et pour le bien de l’économie nationale ».

lestrepublicain - 06 septembre 2015 - Zarrougui Abdelhak