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Annaba: APW - Retard dans l’évaluation des recommandations

Publié le 31/10/2015

La session d’automne de l’APW qui s’est achevée jeudi, après deux jours de débats, avait pour ordre du jour une formalité, l’adoption du

projet de fusion des EPIC en cours de création, de l’éclairage public et des espaces verts, en une seule entité, l’adoption du budget primitif de la wilaya pour l’année 2016 et le point le plus important, l’évaluation des recommandations de trois années d’activité. Ce dernier sujet le plus important, vient malheureusement en retard de trois années exactement qu’on reconnait clairement dans l’introduction du dossier préparé à cet effet et dans le propos comme dans le discours, il apparait aussi clairement que les élus de l’APW, ne connaissent pas exactement quel rôle ils jouent. Ils ne savent pas par exemple qu’en tant que représentants de la population, ils n’ont pas à attendre de recevoir des instructions pour revendiquer la satisfaction des besoins des citoyens. Par exemple ils ne savent pas qu’ils doivent demander des comptes aux fonctionnaires désignés par l’Etat, pour répondre justement à la satisfaction de ces besoins. Une cellule de suivi des recommandations aurait dû, dès l’installation de cette assemblée, être constituée au même titre que les différentes commissions et ses travaux débattus à chaque session à l’effet d’évaluer le degré d’accomplissement des recommandations de la session précédente. Trois walis se sont succédé durant ces trois années et tous les trois ont précisé la même chose aux élus qu’ils étaient à l’écoute des recommandations ainsi que… des critiques, pour satisfaire justement les besoins exprimés de la population, par le biais de ses représentants. L’Etat fournit certes la logistique et surtout finance et nomme des fonctionnaires qui doivent répondre aux orientations des élus. C’est cela la démocratie mais à Annaba les élus attendent des représentants de l’Etat qu’ils prennent les initiatives à leur place alors qu’ils ne savent pas aussi bien qu’eux, qui représentent la population quels sont les besoins de cette population ! Et c’est maintenant que l’APW va évaluer des recommandations qui remontent à 2013 alors qu’elle ne s’est pas empêchée durant ces trois années et malgré sa constitution d’élus, d’interpeller d’autres élus mais communaux ceux là, boucs émissaires de tout un chacun, surtout ceux de la commune d’Annaba. Au point que lors de la dernière session avant son décès, le défunt wali Sandid était sorti de sa réserve pour préciser que la wilaya comptait 12 communes et qu’il fallait cesser de s’en prendre uniquement à la seule commune d’Annaba et parfois sans raison. Dans ce cadre d’incompréhension des rôles, des devoirs et obligations de chacun, comment peut-on encore oser dire que l’on répond aux orientations du président de la République ? Si depuis l’année 2000 on avait répondu à ces orientations, Annaba serait aujourd’hui une wilaya, une ville reconnue mondialement pour son développement mais ce n’est pas le cas. Bref, il y a encore beaucoup à dire sur cette évaluation qui touche beaucoup de secteurs et on les abordera chacun à son tour dans ces colonnes à la lumière des débats de jeudi pour qu’il n’y ait aucune confusion quant à la situation que traverse actuellement la wilaya.

lestrepublicain - 31 octobre 2015 - Ammar Nadir

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