
Je suis déçu par le constat fait sur terrain » a déclaré clairement le wali de Annaba M. Chorfa Youcef lors de la visite, jeudi, de plusieurs chantiers situés dans les communes de Sidi Amar et El-Hadjar. Il n’y a aucune raison pour expliquer des défaillances telles que celles constatées sur le chantier de construction de 600 logements sociaux locatifs à Chaïba par une entreprise chinoise.
Le wali a exigé d’être informé semaine par semaine de l’état d’avancement des travaux, qui ont accusé un retard énorme. « Au premier glissement on résilie !! On ira vers d’autres mises en demeure, et le permis de travail temporaire sera retiré ! » C’est en effet ce qu’on a constaté sur le terrain où quelques ouvriers s’affairaient dans les immeubles en construction. Il a joute « On respectera les clauses contractuelles qui nous lient, comme vous avez des droits qui sont nos devoirs » Plus bas que ce chantier la réalisation une résidence universitaire entamée en 2001 est à l’arrêt à cause de la défaillance d’une entreprise chinoise de droit algérien dont on a résilié le contrat. Auparavant un groupe scolaire en construction est également gelé depuis 2013. L’entreprise Bendjeddid Mohamed Amine qui a en charge cette réalisation de 9 salles de classes (taux d’avancement à 40% et des logements à 50%, a souffert de lourdeurs administratives. Les lieux servent par ailleurs de bergerie. A la vue de la paille et de l’odeur spécifique aux ovins, le wali a quand même lancé « on a nettoyé, parce qu’on sait que je viens en visite ! » Il s’enquiert alors à qui appartient cette école, à l’Etat où à l’entreprise qui a investi pour sa réalisation » Le wali n’accepte pas qu’on parle du passé, il demande de parler du présent. Pour le wali ce sont les enfants qui payent ce retard, et il ordonne de régulariser en urgence cette situation pénalisante pour tous. Le souci d’être à l’écoute des citoyens est visible car à chaque étape, un attroupement se forme et M. Cherfa recueille avec attention toutes les doléances, que cela soit pour le raccordement de l’énergie électrique , le gaz de ville comme cette coopérative de Sider qui comprend quand même 600 logements, ou de recaser ceux, qui sont en règle avec les lois, qui résident dans l’immense bidonville qui ceinture des quartiers entiers. Le lycée 800/200 qui s’étend sur une surface de 12 300 m², du programme de 2010, semble totalement fini, mais le wali fait la remarque de veiller aux VRD qui n’ont pas été entamé et de passer d’ores et déjà les équipements nécessaires, Pour lui ce qu’on appelle de « petites réserves » font que la rentrée ne peut pas être assurée. Une instruction ferme est alors donnée, le lycée doit être livré au mois de mars 2016 délai de rigueur. La piscine semi olympique est également à l’arrêt depuis 2013. Un constat navrant car elle se trouve dans le même état que lors de la visite qu’avait effectuée le Ministre de la Jeunesse et des Sports le 12 septembre 2013 .Prévue pour être livrée18 mois après le début des travaux en 2010, la piscine ne semble pas être prête à recevoir qui que cela soit. M. Cherfa en bon connaisseur des règles régissant ce genre de marché, puisqu’il est expert en planification donne des instructions claires pour l’établissement d’un nouveau cahier de charge afin d’éviter des pénalités de retard à l’entreprise chargée de cette réalisation. L’étape suivante est l’école Derradji Redjem qui se trouve dans un état pitoyable. Des plafonds en tôle, des infiltrations d’eaux pluviales obligent les institutrices à s’armer de frottoirs. « C’est honteux de voir ces enfants parqués dans des salles de classes vétustes. Chose qui a disparu depuis une vingtaine d’années du territoire national ». On va démolir ces salles délabrées ! La visite à El Hadjar commence par le marché couvert de la cité Attoui qui comporte 40 cases, réservées pour les marchands de fruits et légumes, des boucheries, des poissonneries et l’alimentation générale. La station d’assainissement du couloir El Hadjar et Sidi Amar et le raccordement à la station d’épuration d’Annaba traine elle aussi depuis le 9 juin 2013. Mais ce qui a déridé M. Cherfa c’est de voir le service d’établissement de passeports biométriques de la mairie d’El Hadjar opérationnel. 400 passeports ont été réceptionnés à la wilaya d’Annaba .
lestrepublicain - 07 novembre 2015 - Ahmed Chabi
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