Sitôt la loi de finances pour l’année 2016 signée par le président de la République, sitôt les prix et les tarifs
de certains produits revus à la hausse notamment ceux des carburants sont vite appliqués au lendemain de la nouvelle année, que certains acteurs politiques opposés à son adoption qualifient « d’impopulaire » et qui appréhendent aussi une explosion sociale. Devant les stations-service, c’est la désolation totale ! Déception des uns, étonnement des autres, tel est l’état d’esprit des usagers de la route. Ils ne savent plus où donner de la tête avec cette nouvelle augmentation qui n’épargne personne, dont les conséquences désastreuses se répercutent vraisemblablement sur le budget presque insignifiant du citoyen lambda. « Avec une pareille augmentation qui oscille entre 4 et 10 DA sur le carburant, il y a de quoi se poser 1000 questions. Car les chauffeurs de taxi et les propriétaires de bus assurant le transport des voyageurs ne vont pas se taire ou croiser les bras. Bien au contraire, ils vont eux aussi augmenter à leur tour les tarifs », a répliqué un pompiste à un automobiliste qui trouve que la révision à la hausse de l’essence, du gasoil et du sirghaz intervient à un moment inopportun en raison de la faiblesse du pouvoir d’achat du citoyen et de la crise économique à laquelle est confronté le pays depuis la chute des prix du baril du pétrole. A titre d’information, l’essence « Normal » passe à 28,00 DA le litre. Quant au «Super», il est vendu à 31,00 DA le litre. Pour ce qui est du gasoil, celui-ci est cédé à 18,00 DA le litre. Profitant de cette aubaine, en l’absence des services compétents, nombre de « taxieurs » assurant la navette Annaba-Chabbia et vice versa commencent déjà à encaisser 10 DA de plus sur chaque passager, dont le tarif de la place passe de 40 à 50 DA. « Les responsables en charge du secteur doivent sévir vite contre les chauffeurs de taxi et les propriétaires de bus indélicats qui augmentent le prix de la course sans l’aval préalable de la direction des transports et du syndicat », nous dira un syndicaliste avant d’ajouter : « Les clients qui sont victimes de ces pratiques illégales qui n’honorent pas la corporation doivent eux aussi les dénoncer aux autorités compétentes ». Enfin, le prix du «Sirghaz » passe, quant à lui, à 15,00 DA le litre. Par ailleurs et comme notre pays est confronté aux problèmes de la contrebande au niveau de nos frontières, où des produits de différentes marques y compris le carburant sont négociés et cédés à des prix dérisoires ou échangés par le truchement du troc, des mesures coercitives doivent être prises par les pouvoirs publics pour protéger notre économie nationale. Et de l’avis des économistes avertis, le gouvernement devrait aligner les prix du carburant sur ceux des pays voisins en vue de dissuader les contrebandiers qui sont versés spécialement dans le trafic de l’essence et celui du gasoil.
lestrepublicain - 03 janvier 2016
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