Ce genre de pistolets électrochocs, communément appelés Taser du nom du fabricant, sont utilisés pour neutraliser tout adversaire, sans pour autant lui causer des séquelles physiques. A l’origine, ils étaient destinés aux services de police du monde entier, pour neutraliser les malfaiteurs. Profitant de cette aubaine, les agresseurs les utilisent pour mettre hors d’état de se défendre leurs futures victimes. L’effet de l’électrochoc peut durer jusqu’à quinze minutes. C’est-à-dire le temps nécessaire pour mettre hors d’état de nuire, toute personne quelle que soit sa corpulence physique. Le conteneur à l’intérieur duquel fut saisie la cargaison des 4890 pistolets électrochocs, était censé contenir des lustres de salon, destinés à un importateur d’El Eulma, dans la wilaya de Sétif. Le navire en question, était en provenance de la Chine, mais battait pavillon turc. Selon les premières estimations des services spécialisés des douanes d’Annaba, la cargaison saisie a une valeur marchande de près de cinq millions d’euros, au bas mot. L’enquête en cours conjointement diligentée par les services des douanes et de la police, doit déterminer l’origine du fabricant, du ou des fournisseurs, et surtout des véritables destinataires. En ce début des investigations, seule la personne au nom de laquelle est destinée la cargaison, est interrogée par les enquêteurs. L’importateur a-t-il des complices ? A qui sont réellement destinés ces pistolets prohibés ? Qui doit les commercialiser au détail ? S’agit-il d’un réseau ou d’une personne isolée ? Autant de questions que les investigateurs se doivent de résoudre, pour faire toute la lumière sur cette affaire de trafic d’armes, devant servir à agresser les honnêtes citoyens. A l’heure où nous mettons sous presse, et selon le directeur de wilaya des douanes d’Annaba, l’enquête est toujours en cours. Il est fort probable que d’autres arrestations aient lieu, car selon des sources bien introduites, l’importateur sétifien aurait cité les noms de ses complices. Il est à signaler que l’ensemble de l’équipage du bateau, n’est pas concerné par cette affaire, ni de près ni de loin, selon le directeur des douanes. Seul l’importateur et ses éventuels complices doivent rendre des comptes.
Le provencial - 10 janvier 2016 - Omar Touati
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