
Un résident de la cité des 357 logements LSP, à la colline Rose, affirme « cela fait plus de 10 ans, que je trimbale mes affaires à la recherche d’un toit pour que moi et ma famille
puissions vivre dans la dignité. A cause du loyer qui a bouffé toutes mes économies, je n’ai pas pu acheter un logement voire m’engager dans une promotion immobilière», a –il précisé. Et d’ajouter « Mais ce qui me fait mal aujourd’hui, je ne suis pas le seul qui endure cette situation. Tous ceux qui habitent cette cité attribuée depuis à peine trois années, sont des locataires », regrette notre interlocuteur tout en enchainant « Il ne passe pas un jour sans que de nouveaux mariés arrivent et d’autres quittent la cité à causse du loyer de plus en plus cher d’année en année. Dans chaque bloc la quasi-totalité des appartements sont proposés à la location, 70% environ », déplore notre interlocuteur. A en croire les déclarations de cet habitant de la cité, cette situation n’est pas un secret. Pourtant tout le monde sait que le programme LSP, avait été destiné lors de la création de cette formule, à la classe moyenne. Or, contrairement à tout ce qui a été décidé à l’époque, ils ont été attribués à la crème de la société. Des professeurs en médecine, des docteurs à l’université et aussi des émigrés et j’en passe. Toute cette catégorie n’ouvre pas droit à ce type de logement social-aidé dès lors que leur salaire dépasse largement le seuil de 50.000 DA. La preuve, la plupart des logements sont loués à ceux qui ont vraiment besoin. Si on avait respecté la clause, ceux qui ouvrent vraiment droit, n’auraient pas fait la même chose s’ils en avaient bénéficié à la place de ceux qui ont fait de cette attribution douteuse un commerce fleurissant. A Annaba , beaucoup s’interrogent comment l’ex-directeur de Gesi-Immo, avait réussi à ignorer les dossiers des véritables demandeurs sans qu’il ne soit inquiété. Décidément, les propriétaires attendent l’autorisation de vente prévue en 2017, d’après les agences immobilières en l’absence de confirmation du côté de l’entreprise qui était chargé du projet. C’est pratiquement le même stratagème que celui des bénéficiaires des logements AADL. C’est dans les logements sociaux-aidés que la marge bénéficiaire est importante. Ces logements sont revendus plusieurs fois plus cher au détriment de tous ceux qui ont été recalés.
lestrepublicain - 27 janvier 2016 - Boufessioua Sofiane
Les Commentaires
Une attribution injuste des logements sociaux à Alger, Oran, Contantine et Annaba pour les ménages qui depassent 40.000 / 60 000 Et 100 000 dinars algérien par mois
celui qui peut prétendre à un logement social en Algérie , normalement le ménage qui ne dépasse pas pas vingt-quatre mille 24.000 dinars algérien par mois.