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Annaba: OUED SEYBOUSE - Réceptacle de tous les polluants …

Publié le 30/03/2016
Réceptacle de tous les polluants …Pour les experts en matière de pollution , le danger aujourd’hui à Annaba s’appelle l’oued Seybouse qui déverse des quantités de déchets toxiques, lesquelles ont transformé surtout le littoral de la zone de Sidi Salem, où se jette l’oued, en un véritable dépotoir de nuisance mortelle. Cette partie du rivage Annabi a été désignée d’ailleurs par des hauts responsables centraux comme étant le plan d’eau le plus pollué actuellement du pays. Selon les différentes études établies à ce sujet  par SAFEGE Algérie, à la demande de nombreuses instances (Ministère de l’Environnement, Ministère de l’Intérieur, Direction de l’Hydraulique, Ministère du Commerce, de l’Industrie, etc.), il a été relevé un sinistre constat : pratiquement la totalité des eaux résiduelles de l’Oued de la Seybouse,  un bassin de 6.400 Kms carrés, qui prend ses sources à partir des hautes plaines de la région de Ain-Beida, vont à la mer sans être épurées. Cependant l’origine du  mal prend forme ailleurs. Les débits de rejets polluants de  toutes sortes (urbains, industriels, etc.) sont enregistrés particulièrement du coté de Guelma, Souk-Ahras et Annaba du fait d’une industrialisation importante (cycles, céramique, carrelage, levurerie, lait et métallurgie). Ainsi, le bassin de la Seybouse est confronté chaque jour à plusieurs polluants industriels et urbains émanant des différentes villes, dont la population dépasse actuellement l’un million huit cent mille (1.800.000) habitants, répartis en  72 communes, dont 33 sont entièrement incluses dans le bassin, et 7 wilayas (Constantine, Skikda, Oum-El-Bouaghi Annaba, El-Tarf, Guelma, Souk-Ahras). L’agglomération d’Annaba représente  18% de la population totale du bassin. Cependant seules les wilayas situées sur le versant de la Seybouse, à savoir, Annaba, El-Tarf, Souk-Ahras et Guelma, sont estimées les plus polluantes. Selon l’enquête menée par SAFEGE, ayant ciblé les réseaux de quelque 635 établissements implantés au niveau des différentes zones industrielles, ceux des acteurs économiques, situés  sur les deux rives de l’Oued Seybouse, ainsi que les réseaux des zones urbaines, prouvent que ceux si sont généralement de type unitaire, et par conséquent susceptibles de collecter des eaux pluviales de toitures, de parking et de voirie, et pouvant lessiver et véhiculer de fortes charges polluantes accumulées par temps, qui se traversent POUR SE déverser en mer par le biais de  l’embouchure de la Seybouse.  La pollution est arrivée, selon lui à un degré si élevé annonçant les prémices d’une catastrophe écologique réelle. Il a révélé, dans ce contexte, que « sur les 7.5 millions m3 de polluants industriels rejetés quotidiennement dans cette rivière, 3 millions de m3 sont des huiles usagéEs ».   Le premier constat de l’enquête relève que 71 % des établissements industriels du bassin versant sont situés dans la Wilaya d’Annaba, dont 87,52% situés dans des zones industrielles ou d’activités de la wilaya. La Wilaya d’El-Taraf représente, quant à elle, 4,72 % du tissu industriel du bassin versant. En ce qui concerne le Wilaya de Guelma 22,76 %, pour la wilaya de Souk-Ahras 2,47% et pour les autres wilayas aucun établissement industriel n’a été recensé (stations service pour Constantine et CET pour Oum El-Bouaghi). A Annaba, deux « gros pollueurs », dont les eaux se jettent à la Seybouse ont été  relevés : le lac Fatzara et à un degré moindre certaines installations du complexe sidérurgique d’El-Hadjar. En effet, en raison des agissements néfastes de nombreuses sociétés polluantes et lesquelles échappent pour le moment à tout contrôle, le lac fatzara  représente un véritable catalyseur de déchets de toutes sortes.  Nous sommes en présence d’un conglomérat de liquide visqueux et vaseux renfermant des vecteurs de maladies infectieuses, surtout quand on sait que l’Oued Seybouse est alimenté en partie par les eaux du Lac Fetzara par l’intermédiaire de canaux (un sur l’Oued Boudjemia et l’autre sur l’Oued Meboudja). Son cours est très irrégulier, avec un débit variant de 0 à 100 M³/s mais peut atteindre les 630 M³/s pendant les périodes de fortes averses.  Lors du mois mars en cours seulement, l’entreprise Protuil, implantée  à la zone industrielle de Berrahal a été fermée pour atteinte à l’environnement. NAFTAL, située dans la même zone a été mis en garde après les résultats d’analyses faisant état de la présence des huiles usagées au périmètre de fatzara. Les prélèvements exécutés à la sortie de l’usine sidérurgique d’El-Hadjar,  qui  représente à lui seul 15 unités industrielles distinctes, ont révèlé un taux de pollution toujours élevé.  Par contre, pour les unités de FERTIAL, et grâce aux efforts développés dans le cadre de Contrat de Performances Environnementaux,  elles sont presque tous équipées de prétraitements, efficaces pour la plupart, selon l’enquête, établie par le bureau d’étude SAFEGE Algérie. Pour la direction de l’environnemental de la wilaya, il ne s’agit pas d’apporter un doigt accusateur vers tel ou tel acteur de pollution, mais de lutter contre ce  phénomène en aval. Et c’est d’ailleurs dans ce cadre qu’elle a lancé, la semaine écoulée seulement, un cycle de réunion avec les opérateurs économiques, des différentes zones industrielles,  à l’effet, de préciser le type de traitement approprié des eaux usées industrielles, avec remise d’un cahier de charge précis.

lestrepublicain -
30 mars 2016 - B. Salah-Eddine
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