Annaba: ACTIONS ANONYMES DE BIENFAISANCE - Une générosité à toute épreuve
Publié le 12/06/2016
Dans le registre de la solidarité agissante, anonyme, on notera cette initiative de deux voisins retraités, habitant à la cité de la Plaine Ouest.Ces deux seniors, qui ont tenu à garder l’anonymat, ont ouvert aux démunis un local où ils avaient stocké pendant des jours à la veille du Ramadhan des denrées alimentaires de première nécessité, qu’ils avaient placées dans de grands sachets. Huile, sacs de semoule, café, sucre, pâtes et riz ont été distribués. Ainsi, pendant les trois premiers jours du mois sacré, en toute discrétion, les familles nécessiteuses ont pu se ravitailler dans ce local. Les promoteurs de cette action de bienfaisance ont rempli à deux reprises ce magasin de la bienfaisance, et les sachets ont été distribués jusqu’à épuisement complet de la marchandise. Une autre action au crédit de ces deux personnes, c’est qu’ils sont allés eux-mêmes vers certaines familles démunies de leurs connaissances, des voisins assez éloignés mais qui n’étaient pas venus par pudeur, pour leur remettre leurs dons. « Nous ne faisons que notre devoir envers nos frères » nous a déclaré l’un de ces bienfaiteurs, qui souhaitent pouvoir recommencer leur action en dehors du mois sacré « car toute action de bienfaisance devrait se répercuter pendant toute l’année ». Doit-on ajouter que les femmes de ces deux honorables familles avaient, pendant tout l’été, recueilli auprès de leurs connaissances des vêtements pour hommes, femmes et enfants, qu’elles ont nettoyés, repassés et redistribués au niveau de certaines localités pauvres de la wilaya. Le travail des anonymes est important, et on entend parler fortuitement des actions de charité qui réchauffent le cœur, car ils démontrent que « mezelou ness el khir fi blena » comme l’a répété une vieille dame venue s’approvisionner dans ce local. De nombreuses opérations chirurgicales sont effectuées gratuitement par certains médecins, comme ce grand chirurgien pédiatre malheureusement disparu il y a quelques mois (et que tous reconnaitront) et qui, pendant de nombreuses années, soignait et opérait les enfants pauvres sans accepter un sou, sans parler des nombreuses interventions qu’il pratiquait au bénéfice des enfants assistés. D’ailleurs il était « leur » médecin, et les responsables faisaient appel à lui à chaque alerte. Comme cette jeune fille, professeur d’anglais dans un CEM d’une localité retirée, et qui collectait sans relâche et par toutes saisons, vêtements et chaussures pour les enfants pauvres de son école « où en plein hiver, des élèves venaient en classe chaussés de claquettes de plastique ». Ou ce simple employé, cité par la mère religieuse de Lella Bouna et qui, chaque mois, depuis des années, verse une somme (sûrement modique) de son salaire au profit des vieillards de ce centre. Certes, « mezêl (et il y aura toujours) ness el khir fi bledna ».
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