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"Quelle sera la géographie de notre crise ?"

Publié le 13/02/2019
"L.Q.O -rédaction- 13/02/2019" " Quelle sera la géographie de notre crise ? Quitte à endosser le rôle du rabat-joie, force est de constater que notre pays régresse, de jour en jour, au point que la majorité d'entre nous, tellement désespérés, s'en foutent, pire s'en complaisent par moments. Y-a-t-il péril en la demeure ? Sans doute, c'est le cas de le dire et à hauts décibels. Ce sera, d'ailleurs, comme une rechute maladive, sinon une récidive dans les errements du passé. Nos responsables n'ont pas appris, semble-t-il, les leçons de nos anciennes expériences ratées! Des mauvais élèves auxquels il va falloir appliquer des sanctions. Hélas! Ils sont des récidivistes d'échecs! Pas que les échecs démocratiques seulement, mais aussi économiques, éducatifs, moraux, etc. Faut-il sonner le tocsin? Il n'y a pas d'autres choix, d'autant que l'urgence de la situation nécessite des actions d'envergure : des gestes symboliques envers le peuple pour garantir l'alternance au pouvoir, des campagnes de sensibilisation citoyenne, des tournées dans le pays profond pour expliquer, débattre et réformer ce qui pourrait encore être réformé. Face à une élite démissionnaire, il n'y a que la lutte et la mobilisation qui paient. Plus grave et plus pressant encore est le problème de élection présidentielle d'avril prochain. Toute la géographie de notre crise y est liée, décidément. Soit les frontières de celle-ci s'élargissent et nous engloutissent, soit elles raccourcissent et nous laissent une marge de manœuvre, fût-elle minime, pour des projets d'avenir au profit de notre jeunesse. Tout dépend du traitement que nos officiels lui réservent. La grippe de la fraude qui rôde, déjà, autour de nous n'est pas là pour nous rassurer et la perspective de l'impasse, quel funeste oxymore, se dessine sur fond d'une fragilité institutionnelle inédite, depuis l'indépendance. Ceux d'en bas sont priés d'arrêter leur marathon de râles inutiles, pour aller au fond des choses : exiger de vive voix de ceux d'en haut, ceux qui les gouvernent bien entendu, de revoir leurs copies, de se triturer un peu les méninges pour les faire sortir de cet étang dans lequel ils se débattent, d'annuler leurs rodéos carnavalesques pour reconduire le même système, en faisant fi de leur choix. C'est le minimum! La crise actuelle n'est pas seulement une question d'hommes, mais de tout un ensemble de facteurs endogènes et exogènes dont il faut entreprendre, illico presto, le diagnostic, préparer le traitement, et administrer les doses médicamenteuses. Le pays est un corps malade, ne pouvant ni bouger ni parler. Il est dans l'aphasie la plus totale. Vu de l'extérieur, il ressemble à une momie, sur le point de se désarticuler, se décomposer, s'éclater sous les pressions de toutes sortes. Subi de l'intérieur, il est un fardeau dur à porter par les épaules de nos jeunes, harassés par son énorme poids et surtout... ses odeurs infectes'.
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