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Maintenant ou jamais !"

Publié le 23/03/2019
"L Q O 23/03/2019 la rédaction "Maintenant ou jamais !,  Hacen Ouali 23 mars 2019 à 9 h 55 min 43 C’est un 5e vendredi de mobilisation générale qui porte la revendication du changement du système politique à un point de non-retour. Irréversible, le processus insurrectionnel, parti de la journée historique de 22 février, monte en puissance et s’enracine. Les Algérien(ne)s ne pourront plus se contenter de quelques réformes de façade. Le renoncement de Abdelaziz Bouteflika à briguer un 5e mandat présidentiel apparaît comme une mesure insignifiante face l’exigence d’une transformation profonde du régime. L’ordre autoritaire est vaincu dans la rue par une mobilisation populaire inédite dans une rupture franche et définitive. Pas à pas, les citoyens en mouvement édifient le nouvel ordre démocratique algérien. Le pouvoir de Bouteflika, ses alliés et ses séides sont définitivement étrillés. Politiquement, ils sont finis. Prolonger un règne rejeté et disqualifié relève de l’absurde. Suicidaire. Par son génie, la mobilisation citoyenne inaugure une nouvelle ère et propose un modèle de transition sans risque pour l’Etat et la nation. En quelques semaines de soulèvement populaire, les citoyen(ne)s ont démontré leur capacité à mettre au pas un régime politique sans faire courir au pays le risque de déstabilisation. Jamais, l’Algérie n’a été aussi sûre et sereine comme en ces journées d’insurrection. Le discours alarmiste de l’inénarrable Lakhdar Ibrahimi en évoquant le chaos irakien s’est fracassé face à la maturité politique de la rue algérienne. Ramtane Lamamra, qui quémande un soutien international en faisant du porte-à- porte dans les capitales européennes, révèle le désastre d’une diplomatie aux abois. La communion nationale retrouvée fonctionne comme une infranchissable muraille sécurisante. Que faut-il encore aux «décideurs» pour saisir cette opportunité historique pour rendre les clés de la maison Algérie ? Qu’attendent-ils pour se soumettre à la volonté populaire ? «Le désir de changement est si fort, que le mouvement ne risque pas du tout l’essoufflement», réagissait l’opposant Djamel Zenati à la fin des manifestations d’hier. «Vous prolongez le mandat, nous poursuivrons le combat», affichent partout les manifestants. Passer cette cinquième mobilisation sans apporter des réponses à la hauteur des exigences des Algériens, c’est faire perdre un temps précieux au pays. C’est rater une immense chance de passage vers une IIe République démocratique. D’évidence, les Algérien(ne)s ne se laisseront pas faire. Ils ne vont pas se laisser dérober cette glorieuse page d’histoire qu’ils écrivent avec intelligence. La transition démocratique est incontournable. Elle est au cœur des revendications des manifestants. Mais elle ne peut être l’œuvre des hommes politiques qui ont conduit le pays dans une impasse intégrale. Le rejet de la conférence nationale «inclusive» proposée par le régime de Bouteflika est sans appel. Elle est morte avant même de naître. La difficulté de Noureddine Bedoui à former un «nouveau» gouvernement est significative de l’état de délabrement avancé de la maison du pouvoir. L’équipe de Bouteflika peine à assurer le service minimum politique. Elle doit désormais céder le passage et laisser la place, parce que dans ce «clair-obscur» tout peut surgir. Même les monstres. La rue, si elle continue à exercer une forte pression populaire, n’empêchera pas la possibilité d’une issue salutaire. Nombre d’acteurs politiques et sociaux collés au mouvement populaire appellent inlassablement à ouvrir les portes des négociations en vue d’achever l’ancien système agonisant et jeter les bases d’un nouvel ordre démocratique. Cependant, la négociation ne peut se faire ni avec un Premier ministre en désarroi ni avec un Président impotent. Pour l’heure, aucun interlocuteur sérieux et fiable ne se dégage de la galaxie du pouvoir. L’appareil du pouvoir est abîmé. Adossé au vide, il s’écroule peu à peu. Manifestement, les «décideurs réels» manquent d’audace. Ils n’osent pas sauter le pas, alors que les portes de l’histoire s’ouvrent. Il ne faut surtout pas rater la porte d’entrée. Maintenant ou jamais !".
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