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Annaba. Mères emprisonnées

Publié le 15/05/2007

Un dossier ouvert par l’ADEN - Actuellement, 33 femmes croupissent dans des geôles à Annaba. Certaines ont été condamnées à de fortes peines de prison. Au moment de leur condamnation, elles étaient enceintes. D’autres ont accouché sur un lit d’hôpital sous surveillance policière.

Certaines se sont vu refuser la prise en charge, par la famille, du nouveau-né. Aucun texte de loi en Algérie n’interdit à la maman emprisonnée de garder son bébé. C’est ce que fait la majorité des détenues confrontées à pareille situation. Ce qui n’est pas le cas dans la plupart des pays à travers le monde. A l’exception de la France où le bébé est admis à vivre avec sa maman jusqu’à l’âge de 18 mois. Cette période peut être prolongée à la demande de la maman, après avis d’une commission consultative et une décision du ministère de la Justice. Dans ce même pays, des dérogations exceptionnelles pour la libération de la mère emprisonnée sont accordées pour des cas spécifiques. C’est sur cet aspect que des parents de cette catégorie de citoyennes tentent d’attirer l’attention des autorités nationales. Selon Mme Bakli, une de ses membres, l’Association de la femme algérienne pour le développement (AFAD) a été contactée pour étudier la question. Des démarches auraient été également entamées auprès des institutions concernées d’Annaba pour permettre à une maman emprisonnée de disposer d’un temps aménagé pour l’allaitement de son nouveau-né à l’extérieur. « Notre association a été effectivement sollicitée par des proches de détenues, mères de nourrissons, pour permettre à ces dernières d’allaiter leur nouveau-né à l’extérieur de la prison », confirme Mme Bakli. Ce dossier de la mère emprisonnée est ouvert au niveau de l’Association des droits de l’enfant (ADEN) que préside Me Yamouna Mérabti. Argumentant les dispositions de la convention des Nations unies sur les droits de l’enfant du 20 novembre 1989, cette avocate, membre du barreau d’Annaba, estime qu’il est grand temps que le législateur algérien se penche sur cette question. « A ce jour, la législation algérienne ne prévoit rien en la matière, sauf que le juge peut décider à titre humanitaire. Il ne faut surtout pas oublier qu’un quelconque séjour génère un effet psychologique néfaste sur l’enfant emprisonné avec sa mère. » Ce que confirment plusieurs psychologues contactés. Ils ont estimé qu’un enfant détenu avec sa mère doit évoluer dans un environnement matériel permettant les simulations sensorielles et une plus grande liberté de mouvements possible. Ce que ne peut permettre l’exiguïté des établissements carcéraux actuels. Entre le oui mais des juristes, d’un côté, et l’impérative nécessité de revoir la législation en Algérie concernant la mère emprisonnée des associations, de l’autre, il y a la réalité. Celle-là même que révèle, à travers des questions pertinentes, le Dr H. Harkati. Elle s’interroge sur le stade de développement de l’enfant avant de le séparer de sa mère emprisonnée. Cette séparation ne serait-elle pas préjudiciable à l’éducation de l’enfant ? Quel est le degré de compromission dans l’évolution d’un enfant en milieu carcéral ? Comment faire pour diminuer les effets inhibiteurs sur le développement de l’enfant en milieu carcéral ?

 El Watan > 15/05/07 > N. Benouaret

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