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Annaba. Caravansérail à la wilaya

Publié le 16/05/2007

Annaba - AnnabaCityCe lundi, à la veille de la visite de travail de M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République, le train- train du quotidien des 350 000 habitants de la commune chef-lieu de wilaya a été totalement chamboulé.

Si les écoliers ont eu la chance de rester chez eux l’après-midi, les travailleurs, les automobilistes, les commerçants et les consommateurs ont eu toutes les peines du monde à vaquer à leurs occupations ou à circuler. Les agents de la commune étaient pour beaucoup dans le charivari qu’a connu la ville, déjà bien saturée en matière de circulation automobile. Charivari d’une part, avec des voitures des services communaux à l’arrêt pour la mise en place de l’emblème national, des portraits géants du président, des haies d’honneur, fanions… Perturbations, d’autre part, avec le va-et-vient incessant de cortèges officiels et officieux, sortis de nulle part. Précédés de véhicules des différents services de sécurité, ces cortèges, composés de grosses cylindrées rutilantes, ont traversé à tombeau ouvert le Cours de la Révolution. Ils se sont arrêtés dans un nuage de poussière dans l’enceinte du siège de la wilaya ou d’un des hôtels grand standing du centre-ville. Lundi, emprunter la route de l’aéroport Rabah Bitat ou accéder à l’intérieur de cette infrastructure de transport aérien relevait d’une gageure. Bon nombre de voyageurs à destination d’Alger ou de Marseille avaient dû rebrousser chemin. Les uns curieux, les autres intrigués par le caravansérail qui se tenait sous leurs yeux au siège de la wilaya, ont préféré retarder leur départ. Les grands boulevards comme celui de l’Afrique, de Benbouali, du 1er Novembre 1954 avaient été bigarrés aux couleurs nationales. A Didouche Mourad, une cité à forte concentration de population où le chômage frappe plus de la moitié des jeunes, on s’est étonné de cette frénésie de propreté qui a gagné les services communaux. D’autant plus que quelques jours auparavant, plusieurs habitants avaient été victimes de malaises. Ils avaient consommé une eau. Les routes en très mauvais état par où devrait passer le président de la République ont été bitumées à la hâte.

El Watan > 16/05/07 > Hafid H.

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