Annaba. Le tramway ne traversera pas le Cours

TRANSPORT - Le tramway ne traversera pas l’esplanade du Cours.  
Une réunion de travail, sous l’égide du wali de Annaba, a eu lieu hier matin au siège de l’Assemblée populaire de wilaya. Entièrement consacrée au tracé de l’itinéraire du tramway à travers la ville et ses périphéries, cette réunion a regroupé tous les opérateurs potentiels de ce projet d’envergure.
La réalisation du tramway de Annaba, initiée par la société du métro d’Alger, a été confiée à l’entreprise franco-belge SEMALY (Transurb- Technirail). Le tracé en question comprenait trois variantes dont l’une incluait la traversée du Cours de la Révolution en plein milieu. Ce qui, évidemment, allait défigurer cette promenade de rêve au charme indescriptible. Et c’est la raison pour laquelle, M. le wali a formellement interdit le passage du tramway par le centre du Cours de la Révolution, afin de préserver l’environnement et le cadre de vie de cette principale attraction de la ville de Annaba, et le lieu de prélassement de toute la population locale et des visiteurs.
Le nouveau tracé, concernera désormais, les deux grandes artères du Cours de la Révolution, à savoir côté du théâtre régional et celui du siège de l’Hôtel de ville (APC). Cette ligne de tramways, d’une capacité de 5 000 à 7 000 voyageurs par heure, couvrira toutes les périphéries et banlieues de la ville de Annaba à partir de son centre. Les principaux axes seront la plage Rizzi Amor, la Plaine-Ouest, El-Bouni, Bou Khadra, Sidi Ammar, El-Hadjar, El-Gantra, H’jar Eddis, Sidi Salem, 8 mai 1945 et Oued d’Heb ainsi que Berka Zerga et Oued Nil. Ce nouveau mode de
transport collectif par rail en surface se situera en site propre dédié avec priorité aux carrefours. Ce moyen moderne de transport, outre son bas coût par rapport aux taxis et aux bus, offrira davantage de confort, de vitesse et de fiabilité. Par  ailleurs, l’étude effectuée par le maître de l’ouvrage, fait ressortir que « les phénomènes de congestion qui se manifestent particulièrement aux heures de pointe, ne sont pas pour la plupart, dus au manque de capacité, mais ils découlent des insuffisances en terme d’exploitation : faible rendement des carrefours, stationnement gênant sur les grandes artères, traversées piétonnes mal organisées».
C’est ce qui résume en quelque sorte, ce que nous n’avons cesser de mettre en exergue à plusieurs reprises en matière de circulation au niveau de Annaba. Il y a lieu également de noter, que l’aire d’étude opérée a concerné pas moins de 45 secteurs géographiques dont les caractéristiques d’occupation des sols (habitat, activités, équipements), lesquelles expliquent le flux des déplacements observés.
L'est républicain > 14/06/07 > Omar Touati