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De nombreux pays ont vécu la même situation Comment ils ont vaincu la sécheresse

Publié le 27/06/2021
De nombreux pays ont vécu la même situation Comment ils ont vaincu la sécheresse
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Après la Covid-19, une nouvelle crise mondiale pointe le bout de son nez. Il s'agit de celle de l'eau. En effet, des méga-sécheresses ont frappé de plein fouet plusieurs régions dans le monde. Comme en Algérie, des mesures d'urgence ont été prises et de grosses restrictions ont été imposées afin d'éviter de se retrouver sans la moindre goutte d'eau dans les robinets. On a alors décidé de faire un petit tour d'horizon des dispositions prises par certains pays. On commence par la Californie qui vit une situation presque semblable à l'Algérie. Depuis 4 ans, cette région agricole des Etats-Unis connaît un grand déficit en matière de pluviométrie et une faible accumulation de neige durant l'hiver. Les immenses barrages de la région ne sont plus que des étendues de terre! Cela nous rappelle quelque chose... Les agences de presse américaines ont annoncé, la semaine dernière, que le gouverneur de cet État de l'Ouest a activé l'état d'urgence hydrique. Des dispositions draconiennes ont été prises afin de réduire de 40% la consommation des habitants. Dans un reportage diffusé, la semaine dernière, par la chaîne française TF1, on voit des Californiens faire la queue devant des points de distribution d'eau. Des actions de sensibilisation sont également menées auprès de la population afin d'éviter le gaspillage. Ainsi, des kits sont distribués à la population pour économiser l'eau à la maison. «Il y a des embouts plus économiques pour les tuyaux d'arrosage, des mousseurs pour les robinets, des chronomètres pour la durée de la douche qui ne doit pas dépasser les 5 minutes et un détecteur de fuite d'eau», affirme, dans ce documentaire, une femme chargée de distribuer les kits. Les citoyens doivent impérativement réduire leur consommation au risque de s'exposer à des sanctions. De plus, on apprend qu'une interdiction de laver les voitures à l'eau potable a été décrétée. Le remplissage des piscines et toute autre action considérée comme du gaspillage de l'eau, sont bannis.
L'importance de la police de l'eau
La police de l'eau veille au grain. On la voit en train d'effectuer des «rondes» à la recherche de contrevenants. Les habitants, qui ont été mis face à leurs responsabilités jouent bien le jeu. Conscients des enjeux, ils n'hésitent pas à dénoncer leurs voisins gaspilleurs. Ayant opté par le passé pour une stratégie qui se base sur les barrages, cette région a commencé depuis 2015 à construire des stations de dessalement de l'eau de mer ainsi que le recyclage de l'eau. Des usines ont été construites afin de transformer directement l'eau des égouts en eau potable. Mais comme chez nous, cette «tactique» coûteuse en temps et en argent ne peut pas répondre complètement aux besoins de la population. Puisque 6 ans après son lancement, la Californie fait encore face au stress hydrique. Une autre métropole, cette-fois ci en Afrique, avait vécu une situation similaire il y a de cela 2 ans. Il s'agit du Cap en Afrique du Sud. En 2019, elle avait défrayé la chronique avec cette annonce: «on risque de devenir d'ici à la fin de l'année, la seule ville au monde à ne plus avoir d'eau.» Un état d'alerte général avait été lancé. Comme en Algérie au début des années 2000, il a même été envisagé d'importer de l'eau! Un travail psychologique a été fait pour pousser les habitants à économiser l'eau. Les pouvoirs publics ont annoncé que l'eau risquait de ne plus couler du tout dans les robinets, si le niveau d'eau du réservoir de la ville tombe en dessous de 13,5% de sa capacité. Ils devront aller se ravitailler au niveau de 200 points d'eau gardés par les forces de police. Ils ont donné à cette date fatidique un nom de code très «violent», à savoir le jour zéro. Ce qui a si traumatisé les citoyens qu'ils ont joué le jeu. Ils se sont équipés en conséquence avec d'appareils pour économiser l'eau et ils ont surtout fait preuve de citoyenneté en dénonçant les gaspilleurs.
L'effet psychologique du «jour zéro»!
La consommation de chaque citoyen a été limitée à 50 litres/jour! D'autres mesures draconiennes ont été prises telles que la prohibition de toute activité sportive ou culturelle qui pourrait favoriser une grande consommation d'eau. Le lavage des voitures à l'eau a été carrément interdit. Il ne pouvait se faire que chez les laveurs qui utilisent la technique à sec, ou à l'aide de sprays spéciaux vendus dans les supermarchés. Dans des reportages de l'époque, disponibles sur YouTube, on voit le rôle important joué par la police de l'eau dans cette bataille de l'économie. Ils n'hésitaient pas à dresser de grosses amendes à ceux qui seraient pris en flagrant délit de consommation «non utile» de ce précieux liquide. Ces contraventions pouvaient atteindre jusqu'à l'équivalent de 200 euros. Cette police de l'eau a aussi joué un rôle de sensibilisation en expliquant aux jeunes et moins jeunes les enjeux de cette solidarité citoyenne. Avec l'effet psychologique du jour zéro, ils ont réussi à inciter la population à économiser l'eau au maximum. Entre-temps, des forages pour puiser de l'eau souterraine ont été amorcés par les autorités. Celles-ci se sont aussi lancées dans la construction de stations de dessalement de l'eau de mer, emboîtant le pas à l'Algérie qui a été pionnière en la matière dans le continent. Ces efforts ajoutés à la forte implication des riverains ont fait que le jour zéro n'arrive pas!Sur les réseaux sociaux, des «influenceurs» donnaient même des astuces pour pouvoir économiser de l'eau dans ses tâches quotidiennes. Aujourd'hui, grâce à une bonne pluviométrie et de nouvelles habitudes de consommation, cet épisode semble être un lointain souvenir pour cette ville sud-africaine.
L'Espagne boit de sa mer...
L'Espagne semble aussi être un cas à méditer. Ce pays de l'Europe du Sud avait été contraint en 2009 à importer des bateaux d'eau potable à partir de la France! Elle a décidé de boire de la Méditerranée. Étant un pays presque semi-aride, comme l'Algérie, elle a décidé de se lancer corps et âme dans le dessalement de l'eau de mer. Plus de 700 stations ont été construites au long de ses côtes. Elles fournissent plus de la moitié des besoins de la population en eau. Ce qui fait d'elle le quatrième utilisateur de cette technologie au monde, derrière l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et les États-Unis. L'expérience algérienne en la matière avait poussé de nombreux pays de la région à adopter cette stratégie. Depuis les années 2000, 21 stations ont été construites réparties le long des 14 wilayas côtières. Selon les statistiques du ministère des Ressources en eau, «ces usines produisent 17% de la quantité totale d'eau potable consommée au niveau national. Elles ont atteint 2 110 000 M³/jour, soit l'équivalent de 770 M³/an». Toutefois, à cause du coût exorbitant du m³ d'eau, fortement subventionné en Algérie, certaines de ces stations ont été mises à l'arrêt. Surtout que la pluviométrie était bonne au début de cette décennie.
Aller vers une conscience collective
Le «mix algérien», entre barrages, forages et stations de dessalement, semblait jusque-là un bon modèle à suivre. Mais avec les «caprices» de Dame nature, il a montré ses limites. Ce qui fait que l'on se retrouve dans la situation actuelle. Il faut aussi dire que «l'aisance» de ces dernières années a favorisé le gaspillage de ces précieuses ressources. De mauvaises habitudes que l'on doit absolument changer au plus vite. Comme avec la Covid-19, cette nouvelle «guerre» ne pourra être gagnée qu'avec l'implication de tous. Le gouvernement et les autorités locales doivent entamer des actions de sensibilisation envers les citoyens. Il est impératif d'impliquer la société civile. Certaines wilayas déléguées ont, d'ailleurs, commencé à le faire en se réunissant avec les associations afin de mettre en place un programme dans ce sens. Mais cela n'est pas suffisant. La conscience collective reste notre seule arme. On doit l'atteindre. Même si cela doit passer par les sanctions...



Walid AÏT SAÏD
Ainsi, des kits sont distribués à la population pour économiser l'eau à la maison. «Il y a des embouts plus économiques pour les tuyaux d'arrosage, des mousseurs pour les robinets, des chronomètres pour la durée de la douche qui ne doit pas dépasser les 5 minutes et un détecteur de fuite d'eau», affirme, dans ce documentaire, une femme chargée de distribuer les kits. Les citoyens doivent impérativement réduire leur consommation au risque de s'exposer à des sanctions.
De plus, on apprend qu'une interdiction de laver les voitures à l'eau potable a été décrétée. Le remplissage des piscines et toute autre action considérée comme du gaspillage de l'eau, sont bannis.
La police de l'eau veille au grain. On la voit en train d'effectuer des «rondes» à la recherche de contrevenants. Les habitants, qui ont été mis face à leurs responsabilités jouent bien le jeu. Conscients des enjeux, ils n'hésitent pas à dénoncer leurs voisins gaspilleurs.
Des usines ont été construites afin de transformer directement l'eau des égouts en eau potable.
Comme en Algérie au début des années 2000, il a même été envisagé d'importer de l'eau! Un travail psychologique a été fait pour pousser les habitants à économiser l'eau.
Les pouvoirs publics ont annoncé que l'eau risquait de ne plus couler du tout dans les robinets, si le niveau d'eau du réservoir de la ville tombe en dessous de 13,5% de sa capacité. Ils devront aller se ravitailler au niveau de 200 points d'eau gardés par les forces de police.
Dans des reportages de l'époque, disponibles sur YouTube, on voit le rôle important joué par la police de l'eau dans cette bataille de l'économie. Ils n'hésitaient pas à dresser de grosses amendes à ceux qui seraient pris en flagrant délit de consommation «non utile» de ce précieux liquide. Ces contraventions pouvaient atteindre jusqu'à l'équivalent de 200 euros.
L'Espagne boit de sa mer...
L'Espagne semble aussi être un cas à méditer. Ce pays de l'Europe du Sud avait été contraint en 2009 à importer des bateaux d'eau potable à partir de la France! Elle a décidé de boire de la Méditerranée.
l'Algérie, elle a décidé de se lancer corps et âme dans le dessalement de l'eau de mer. Plus de 700 stations ont été construites au long de ses côtes. Elles fournissent plus de la moitié des besoins de la population en eau. Ce qui fait d'elle le quatrième utilisateur de cette technologie au monde, derrière l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et les États-Unis.
Aller vers une conscience collective
Le «mix algérien», entre barrages, forages et stations de dessalement, semblait jusque-là un bon modèle à suivre. Mais avec les «caprices» de Dame nature, il a montré ses limites. Ce qui fait que l'on se retrouve dans la situation actuelle. Il faut aussi dire que «l'aisance» de ces dernières années a favorisé le gaspillage de ces précieuses ressources. De mauvaises habitudes que l'on doit absolument changer au plus vite.
Comme avec la Covid-19, cette nouvelle «guerre» ne pourra être gagnée qu'avec l'implication de tous. Le gouvernement et les autorités locales doivent entamer des actions de sensibilisation envers les citoyens.
Il est impératif d'impliquer la société civile. Certaines wilayas déléguées ont, d'ailleurs, commencé à le faire en se réunissant avec les associations afin de mettre en place un programme dans ce sens. Mais cela n'est pas suffisant. La conscience collective reste notre seule arme. On doit l'atteindre. Même si cela doit passer par les sanctions...
Merci Walid

Très bon résumé pour réveiller NOS CONSCIENCES!.
On finira comme les cosmonautes d'économiser nos urines pour ensuite les transformer en eau potable?.
Dés maintenant chaque famille doit installer des réservoirs près des gouttières pour récupérer les eaux pluviales ou de revenir comme dans le temps faire développer le métier du "Puisatier" et du "sourcier"?.
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