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18 ministres et plus d’une trentaine généraux et officiers supérieurs en prison : l’Etat algérien a perdu tout

Publié le 15/07/2021
18 ministres et plus d’une trentaine généraux et officiers supérieurs en prison : l’Etat algérien a perdu toute son intégrité morale et sa crédibilité
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15 juillet 2021


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Pas moins de 18 anciens ministres et plus d’une trentaine de généraux et officiers supérieurs de l’armée algérienne dont d’anciens généraux-majors croupissent en prison. C’est du jamais vu dans le monde entier. A l’exception des pays ravagés par des guerres civiles ou des agressions étrangères meurtrières, aucun Etat dans le monde n’a subi une telle déchéance morale. Quelle crédibilité dispose encore l’Etat algérien lorsqu’on regarde que la majorité de ses anciens hauts responsables militaires et civils ont été emprisonnés comme des vulgaires délinquants ?

Cette politique des emprisonnements successifs d’anciens hauts commis de l’Etat est en train de ruiner tout simplement l’intégrité morale de l’Algérie. Aux yeux du monde entier, l’Algérie est apparentée à une « association de malfaiteurs » qui dispose d’un Etat à son service. C’est ahurissant et intolérable à la fois. Deux anciens premiers-ministres, Abdelmalek Sellal et Ahmed Oiyahia, des généraux-majors ayant longtemps dirigé des unités stratégiques de l’armée algérienne comme le général-major Said Bey ou l’ancien commandant de la 4e Région militaire, le général-major Abderrazak Cherif, et la liste encore longue, très longue, tous ceux qui ont occupé des fonctions stratégiques et très sensibles pendant ces 20, voire 30 dernières années au plus haut sommet du pouvoir civil ou militaire en Algérie sont… désormais en prison.

En clair, l’Etat algérien a été décapité et tous ses dirigeants sont considérés comme des « mafieux ». Les chiffres sont choquants : jusqu’à aujourd’hui 15 juillet 2021, pas moins de 18 ministres ont été placés en détention ou condamnés à de lourdes peines de prison ferme. Ces derniers 30 jours, pas moins de 3 anciens ministres ont été incarcérés avec une facilité déconcertante. Il s’agit de Tahar Khaoua, ancien ministre des Relations avec le parlement de 2015 à 2018, Hocine Necib, ancien ministre des ressources en eau de septembre 2012 à mai 2015 puis de mai 2017 à avril 2019, Aziz Berraki, ancien ministre des Ressources en Eau et de l’Environnement du 2 janvier 2020 au 21 février 2021.

Ces trois ministres ont été incarcérés entre le 17 juin et le 14 juillet. Au sein de l’institution militaire, la situation est encore plus dramatique. Après l’ex-secrétaire général du ministère de la Défense nationale, le fameux général-major Abdelhamid Ghriss incarcéré au cours de cette semaine après avoir été gravement accusé de corruption, c’est au tour de l’ancien directeur des industries militaires du même ministère, le général-major Rachid Chouaki d’être placé sous mandat de dépôt. Après avoir été auditionné durant des heures, il a été placé en détention provisoire très tard dans la soirée de mardi par le magistrat instructeur près le tribunal militaire de Blida, a-t-on pu apprendre auprès de plusieurs sources concordantes.

Avec cette nouvelle incarcération, la prison militaire de Blida accueille, désormais, plus d’une trentaine de généraux et d’officiers supérieurs de premier rang ayant occupé des fonctions prestigieuses au sein du haut commandement militaire de l’ANP durant ces 30 dernières années. S’il faut comptabiliser les colonels ou les simples officiers de deuxième rang, on va se retrouver avec plus d’une centaine de militaires emprisonnés depuis 2019.

C’est une véritable hécatombe ! Les Algériens assistent ainsi depuis 2019 à ce feuilleton spectaculaire interminable des incarcérations et emprisonnements. Depuis le début de la crise politique en Algérie avec le 5e mandat d’Abdelaziz Bouteflika, le pays est otage de ces interminables guerres de clans. Oui des guerres de clans car aucune logique judiciaire ne peut justifier l’ampleur de ces emprisonnements. Les véritables enquêtes sur des affaires de corruption exigent des instructions et des investigations qui durent de longs mois, voire de longues années avec des commissions rogatoires à l’étranger ou des procès contradictoires pour établir des preuves irréfutables permettant ainsi de rendre des verdicts équitables.

En Algérie, il suffit qu’un haut responsable politique civil ou militaire quitte son poste pour qu’il se retrouve le lendemain sur le banc des accusés et avant même d’être jugé, il est placé en détention et renvoyer vers une cellule de prison. L’Algérie est devenu le seul pays au monde qui transfère aussi facilement, et sans se poser la moindre question sur les impacts de cette purge vengeresse, un dirigeant de son bureau d’un ministère névralgique ou du siège du commandement d’une unité militaire sensible vers… une prison infecte et puante.

Certains algériens applaudissent ces incarcérations. D’autres s’en réjouissent même et réclament davantage de purge qu’ils assimilent à une salutaire décimation d’un système. Mais en réalité, ce n’est pas le système qui est décimé, mais l’Etat algérien lui-même avec ses institutions et sa stabilité. Le système survit puisque les anciens dirigeants sont remplacés par de nouveaux dirigeants reconduisant les mêmes pratiques de mauvaise gouvernance et de totalitarisme. Mais l’Etat est en train de s’effondrer car l’Algérie s’auto-détruit en permanence sous les yeux amusés des observateurs internationaux. Un général-major ou un ministre ou Premier-ministre en prison, ce n’est pas la personne que l’on punit, mais c’est la fonction que l’on humilie. C’est l’appareil de l’Etat qu’on réduit à une bande mafieuse car la réalité de la gouvernance du pays est beaucoup plus complexe.

Emprisonner continuellement des généraux-majors ne permettra pas à l’Algérie de surmonter ses crises multiples. Punir des personnes n’a jamais suffi pour mettre fin à la corruption ou la mauvaise gouvernance. Se venger contre un dictateur n’a jamais éliminé la dictature elle-même. Ce sont les pratiques et les mentalités qu’il faut changer. Et non pas les personnes qu’il faut combattre. Cette erreur fatale va coûter cher à l’Algérie. Aujourd’hui, qui voudra signer un contrat, réaliser un investissement conséquent ou nouer un accord pragmatique avec un pays où n’importe quel ministre, général ou Premier-ministre peut se retrouver le lendemain en prison pour tout et n’importe quoi ? Au lieu de changer le système, les Algériens sont en train de ruiner leur Etat.


il on trahi la confiance du peuple!....je ne fais plus confiance à un homme politique même s'il doit revenir du paradis avec ses mains toutes vertes!.
j'ai été choqué et marqué à vie!...à tel point pour moi un homme politique devient synonyme de TRUAND!.
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