Nombre de commerçants et de consommateurs sont confrontés à une situation paradoxale. Les premiers ne veulent pas céder le moindre dinar à leur clientèle car, assurent-ils : « C’est le montant de notre bénéfice. »
Les seconds, constamment à la recherche de la moindre réduction, ne veulent pas se défaire du remboursement de leur petite monnaie. « Nous allons très loin pour nous approvisionner à moindre coût. Les dinars économisés par-ci, par-là, nous permettent d’autres petits achats », argumentent des consommateurs pour justifier leur refus d’abandonner, faute de pièces, leur monnaie.
Le problème se pose avec acuité dans les officines pharmaceutiques où l’indisponibilité de la petite monnaie est ressentie comme un véritable calvaire. « Faute de pièces de monnaie, je suis obligé de refuser des clients. Vous devez savoir que les prix des médicaments au centime près sont portés sur la vignette. Nous sommes donc dans l’obligation de rendre la monnaie. Pour ce faire, j’ai mis en place un petit réseau de collecte de petite monnaie auprès des mendiants et des animateurs du marché informel. Dans les banques, on nous répond que les pièces de dinars sont indisponibles », commente Youssef T. pharmacien à Annaba. [Lire la suite]
M. F. Gaïdi [EL WATAN - 07-09-2006]
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