Annaba. Recensement des bancs de corail

POINT DE DÉPART LE PORT - La dernière phase du recensement des bancs de corail le long du littoral du pays a repris dimanche, lancée par une équipe d’experts nationaux et français à partir du port commercial de Annaba, dans le but de déterminer l’état de cette richesse naturelle et de lever, éventuellement, l’interdiction de son exploitation décidée il y a cinq ans. C’est la seconde opération décidée pour l’extrême est du pays, celle lancée à la fin de l’an dernier avait dû être reportée, selon des personnes proches du dossier, en raison des conditions météorologiques difficiles durant la période déterminée pour cette opération, et des « contraintes rencontrées pour dédouaner leurs équipements, par les plongeurs français venus de Marseille ».
Cette dernière opération sera donc décisive, et le ministère de la Pêche, au vu des résultats de cette entreprise d’envergure, la première du genre sur notre littoral, va décider si la concession d’exploitation des bancs de corail pourra reprendre. Une concession qui s’effectuera selon un cahier des charges bien défini, sous la surveillance permanente des gardecôtes qui devront s’assurer que les conditions de cueillette sont strictement observées, afin de permettre la régénération cyclique des colonies de corail.
En attendant, les trafiquants de tout bord écument les eaux au large de Annaba jusqu’à El Kala, à la recherche du corail rouge, très prisé par les connaisseurs, tout en tâchant de tromper la vigilance des garde-côtes. Ces derniers doivent non seulement procéder à la chasse en mer des braconniers ayant souvent l’aspect de paisibles pêcheurs de poisson, mais aussi, étudier et trouver les parades pour démanteler les réseaux qui utilisent les moyens les plus sophistiqués pour opérer le vol de corail et son acheminement vers la frontière ou vers Annaba, où oeuvre dans l’ombre une véritable
L'est républicain > 10/07/07 > Farida H.