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Annaba. 106 harragas arrêtés en une journée

Publié le 11/09/2007

Moins de 24 heures après l'arrestation d'un groupe de 20 harragas au large de la plage de Sidi-Salem, dans la daïra d'El-Bouni, les gardes-côtes de Annaba ont intercepté, tôt dans la matinée d'hier, 86 autres émigrants clandestins, qui tentaient de rejoindre la Sardaigne (Italie), à quelque 22 miles au nord du cap de Grade de Ras El-Hamra.

C’est ce que nous a indiqué le commandant du groupement de la station principale des gardes-côtes, M. Mahmoud Chiriak. Lors de leur arrestation, qui s'est effectuée, selon l'officier chargé de cette opération, après une course poursuite en haute mer par des puissantes vedettes marines des gardes-côtes, les 86 clandestins, originaires des différentes régions, notamment de l'est du pays et surtout de Annaba, étaient à bord de cinq embarcations de pêche de fortune de récente fabrication en bois à fond plat, d'une longueur de 10 mètres. Ils ont été arrêtés dans une zone sous contrôle du commandement territorial des gardes-côtes de la wilaya de Annaba, précise le même officier. Les harragas, dont l'âge varie entre 17 et 25 ans, ont été rapatriés, hier aux environs de 14h30 au port
La Grenouillère de Annaba, à bord d'un ravitailleur de la Marine nationale dépêché de Jijel dans le cadre de la lutte contre l'émigration clandestine. Ce coup de filet est qualifié par les gardes-côtes de la plus grosse “prise”, jamais réalisée auparavant dans ce cadre. “Ce résultat est le fruit des opérations planifiées par les unités gardes-côtes visant l’éradication ou du moins faire face au phénomène des harragas”, indique le même officier supérieur. En effet, et de l'avis de tout le monde à Annaba, la multiplication des opérations de lutte contre l’émigration clandestine engagées par les gardes-côtes, depuis un certain temps, notamment tout au long du littoral annabi où ce phénomène a pris des proportions alarmantes durant la saison estivale où les conditions de navigation sont généralement favorables, a commencé à donner des résultats probants. Un premier groupe, composé de quelque 20 harragas, dont 10 de Annaba, 8 de Azzaba (Skikda) et 2 d'Alger, a été arrêté dans la soirée de samedi dernier, aux environs de minuit, au large de la plage d’échouage de Sidi-Salem, dans la commune d’El-Bouni à Annaba. Les vingt aventuriers, qui ont pris le départ à partir de cette même plage, ont été interceptés moins d’une heure après. Mais, un geste de folie d’un des harragas a failli mettre en péril la vie de tout le monde, révèlent nos sources.

En effet, pris au piège, l’un des aventuriers décida d’asperger l’embarcation d’essence de réserve entreposée dans des jerricans avant de mettre le feu, sous le regard impuissant des autres harragas. Les flammes qui se sont répandues rapidement au niveau du hors-bord ont engendré une panique générale. Affolés, les candidats à l’émigration clandestine se sont jetés à la mer, la seule issue d’ailleurs pour leur survie. Fort heureusement, ils ont été repêchés l’un après l’autre grâce au sang-froid et au savoir-faire des gardes-côtes, à l’issue d’une opération de sauvetage qui a duré près d’une heure, indiquent nos sources. Lors de leur audition, les passagers clandestins ont tous avoué avoir donné chacun d’eux l’équivalent de 150 000 DA comme frais de voyage. De nos jours, révèle l’un des émigrants clandestins, le prix du “ticket” que doit verser chacun a pratiquement doublé. Celui-ci dépasse généralement les 15 millions de centimes, affirme-t-il, surtout lorsqu'on sait qu'aujourd'hui les nouvelles routes de la harga, à savoir Annaba-île de la Sardaigne, attirent de nombreux jeunes lésés des autres wilayas du pays, voire même de la capitale. Enfin, selon la revue de presse de Fortress Europe, sur un total de 2 023 personnes mortes, dont 1 209 portées disparues, depuis le début de l'année 2007, en tentant de rejoindre les îles italiennes, la Sardaigne, Lampedusa et la Sicile à partir des côtes libyenne, tunisienne et algérienne, 35 d'entre elles ont perdu la vie le long des nouvelles routes maritimes entre Annaba et l'île de la Sardaigne.

B. BADIS [LIBERTE - 11-09-2007]
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