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Annaba - Le sport dans un etat moribond

Publié le 19/11/2006

Annaba - AnnabaCityLes jeunes hors jeu

Lors d’une discussion informelle sur la situation financière aléatoire des clubs sportifs de la wilaya, le P/APW a affirmé que son institution a pris en charge le règlement des frais d’engagement de tous les clubs en lice dans le championnat de football de wilaya.

Apparemment, il n’en est rien puisque, sur la majorité des communes de la wilaya, les terrains de football restent étrangement vides. Pis, la désertion des terrains par les clubs affiliés à la ligue fait le bonheur des jeunes des quartiers. Il leur faut prendre « rendez-vous » avec le gardien du stade « intéressé », pour prétendre bénéficier d’un créneau de deux heures. Du côté de la ligue que préside Abdallah Hami, l’on n’arrive pas à accrocher les associations sportives. Alors que dans toutes les autres wilayas, le championnat saison 2006/2007 a démarré début octobre, à Annaba, on en est toujours à discuter finances. « Les élus des différentes communes restent insensibles à toute démarche visant à la vulgarisation du sport. Après les autres disciplines, c’est au tour de la pratique du football de plonger dans le bas fond de l’oubli. Durant des années, notre ligue n’a pas perçu un seul centime de subvention des institutions de la République alors que les caisses des associations fantômes sont constamment alimentées », constate un membre de la ligue de wilaya. Cette déclaration dément, s’il en est, celle du président de l’APW. Par la faute des adultes, des milliers de jeunes, traditionnellement encadrés par des ligues sportives, n’ont plus les moyens d’exprimer leurs aptitudes physiques dans telle ou telle autre discipline. Après les sports collectifs et de combat, les arts martiaux, la natation, le sport en mer, le cyclisme, c’est au tour du football de sombrer corps et âme. A la ligue de football de la wilaya, l’ambiance est au désespoir. Rien du côté de la wilaya et de la direction de la jeunesse et des sports, cette dernière, pratiquement désertée par les sportifs, n’est venue secouer la léthargie des ligues. Même pas le bilan financier de l’USM Annaba saison 2005/2006, établi par le défunt directoire mis en place pour toute la saison écoulée par le ministère de la Jeunesse et des Sports. Dans une déclaration faite lors d’une conférence de presse, Aïssa Menadi, actuel président de ce club phare du football annabi, a affirmé que les dépenses, d’un montant de 80 millions de dinars sur les 140 engagés, demeurent du domaine du flou. « Le commissaire aux comptes a rejeté ce bilan. Un dépôt de plainte devait être déposé par la direction de la jeunesse et des sports. Depuis, on n’entend plus parler de cette affaire que l’on cherche quelque part à étouffer. » Autre signe qui confirme que le sport à Annaba est dans un état moribond, l’abandon total qui caractérise le Centre régional d’éducation physique de Seraïdi (Creps). Squatté par des familles en 2003, il a été évacué début août dernier. Depuis, il fait le bonheur des récupérateurs de déchets ferreux.

Adnène D [EL WATAN - 19-11-2006]
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