Annaba. Cour criminelle : Diverses affaires enrôlées

« La seule lecture des volumineux arrêts de renvoi, tout autant que l’audition des dizaines de témoins cités à la barre, nécessiterait une masse d’heures impressionnante. »

Homicide volontaire, coups et blessures ayant entraîné la mort, viols, atteintes à la pudeur sur mineurs, contrefaçon de billets de banque, faux et usage de faux de cachets et documents officiels, détournement de deniers publics et fraude fiscale, tel est l’ensemble des griefs caractérisant les 31 affaires que la 2e session de la cour criminelle de Annaba aura à traiter du 30 octobre au 19 novembre 2007. A la barre, sont cités 64 mis en cause, dont une importante partie est en détention préventive et le reste toujours en fuite.

La Cour criminelle de Annaba a eu rarement à traiter un nombre aussi important d’affaires, non pas du point de vue quantité, mais sur la nature même des faits reprochés aux accusés, avec en outre une agression à l’arme blanche imputée à une femme. Selon Me Abderrahmane Amara, vice-bâtonnier au barreau de Annaba, qui plaidera dans plusieurs affaires inscrites à ce rôle, « la seule lecture des volumineux arrêts de renvoi, tout autant que l’audition des dizaines de témoins cités à la barre, nécessiterait une masse d’heures impressionnante ».

Cette session est caractérisée par deux importantes affaires, il s’agit de celle de l’assassinat, avec préméditation et après séquestration, du jeune magistrat, qui a défrayé la chronique sur la place locale, ainsi que celle de l’ex-patron des renseignements généraux de la sûreté de Annaba, lequel se dit victime d’un complot. Elles seront jugées respectivement les 13 et 14 novembre 2007. Au regard de la complexité de ces dossiers épais, tout indique que les magistrats, leurs assesseurs, les membres du jury et les avocats des parties civiles et de la défense, accusés et témoins, peineront au prétoire.

M. F. Gaïdi [EL WATAN - 28-10-2007]