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Annaba - Situation des résidences universitaires

Publié le 29/11/2006

Bibonvilles et trabendistes.

Université Badji Mokhtar - AnnabaDes chambres dans un état déplorable, des sanitaires sales et mal entretenus, des résidants trabendistes et des baraques où tout est proposé à la vente très proche des résidences universitaires de Annaba et Sidi Amar, il y a vraiment de quoi se poser des questions sur le quotidien que vivent les 18 000 étudiants pensionnaires des seize résidences universitaires.

Un quotidien où les conditions d’hébergement et de restauration des pensionnaires paraissent véritablement en deçà des normes édictées par le ministère de l’Enseignement supérieur. C’est également le constat établi par le wali et les élus de l’APW. Durant toute une journée, ils ont inspecté une par une les résidences, les chambres, les restaurants, les enceintes et les sanitaires. « Ne vous laissez pas tromper par leurs mensonges et la poudre qu’ils vous jettent aux yeux Monsieur le wali. Nous vivons dans un total dénuement », criaient, du balcon de leur chambre, des résidants encore mal réveillés à 11 h. Ils avaient raison en de nombreux endroits. Insalubrité, insécurité, exiguïté des chambres, inexistence des moyens d’urgence pour les cas d’évacuation, d’eau potable… Rien qui puisse permettre aux étudiants de se concentrer pleinement sur leurs études. A de rares exceptions, le constat est applicable à la majorité des 16 résidences. « Ce n’est qu’aujourd’hui que les ordures ménagères ont été enlevées. Ce qui nous a convaincus de l’arrivée d’un responsable. Ces ordures s’entassent durant des mois. Elles ne sont enlevées qu’occasionnellement lorsque la puanteur gène les membres de la direction. Seul un miracle a fait qu’il n’y a pas eu de maladies à transmission hydrique. Les chambres sont dans un état lamentable. La maintenance se fait rarement. Les étudiants sont obligés de faire dans la débrouille pour dépanner l’électricité ou colmater le trou laissé par une vitre cassée », ont affirmé plusieurs étudiants résidant à Chaïba. Dans cette même résidence, des délinquants et repris de justice notoires étaient sagement assis. Plusieurs chambres d’étudiantes avaient été transformées par leurs occupantes en salon de coiffure à 50 DA la mise en pli, « magasins d’alimentation générale », « kiosques multiservices KMS, « flexy »… A quelques pas du siège de la direction de cette résidence, une baraque mise en place par un extra assure tous les services. « Y compris les rendez-vous galants », affirment plusieurs étudiantes. « Pratiquement pas un un jour passe sans que dans une tentative d’intervention, un agent de sécurité ne soit agressé. Les intrusions de personnes étrangères à la cité sont quotidiennes et nombreuses », ont précisé nos interlocutrices. Comme il le fait habituellement, le wali a encore une fois exprimé des menaces de sanction à l’encontre des gestionnaires de l’ensemble des résidences universitaires. « Au lieu de revendiquer la réalisation d’autres résidences qui connaîtront le même délabrement, commencez par améliorer la gestion de celles existantes », a répondu le wali de Annaba à un des responsables des œuvres sociales universitaires qui a soulevé la saturation des 16 résidences.

Adnène D [EL WATAN - 29-11-2006]
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