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Annaba. Mauvaise récolte oléicole

Publié le 23/12/2007

Oléiculture AnnabaLe litre d’huile d’olive à 450 DA.

La production d’olives dans la wilaya de Annaba a été singulièrement maigre cette année. Les agriculteurs s’en plaignent et assurent que la récolte est loin, très loin de ce qu'ils espéraient.

En effet, 6 quintaux à l’hectare seulement au lieu des 35 à 40 quintaux habituellement collectés en pareille saison. Selon les services agricoles, qui citent à titre d’exemple les producteurs de Chetaïbi et Berrahal, qui seraient les plus lésés cette saison, il s’agit de la plus mauvaise récolte oléicole jamais enregistrée dans la région. On parle même de catastrophe naturelle au sein du collectif des producteurs.

La rareté du produit s’est bien évidemment répercutée sur le prix de vente du litre de l’huile d’olive nouvelle, cédé à 400 DA par les détaillants alors que les huileries l’ont coté unilatéralement à 350 DA. Cette situation serait due essentiellement aux conditions climatiques, selon les producteurs. Ces derniers évoquent les conséquences du gel catastrophique sur la production en plus du manque d’entretien induit par les prix exorbitants des produits phytosanitaires, engrais et autres. Les engrais coûtent autour de 4 000 DA le quintal, ce qui les rend inaccessibles surtout pour les petits exploitants qui doivent inclure les inévitables frais de main-d’œuvre. La sécheresse et les incendies de forêts qui ont sévi à intervalles réguliers n’ont pas été les seuls responsables. Les techniciens agricoles indiquent, de leur côté, que les oliviers ne donnent plus les rendements escomptés par manque d’entretien. Ils disent regretter que les agriculteurs ne respectent plus les techniques réglementaires d’entretien, et ce, en dépit des recommandations qu’ils prodiguent aux intéressés en matière de taille, d’entretien et surtout de rajeunissement.

L’olivier se meurt

En l’absence de nouvelles plantations, la production est ainsi en constante régression. Les oliviers existants sont plus que centenaires, ce qui engendre la chute considérable et prématurée des fruits. La méthode de cueillette reste archaïque à travers la région de Annaba, ce qui se répercute négativement sur le rendement des oliviers. On en est encore au gaulage des branches, l’arrachage étant devenu quasiment impossible du fait de la réticence des ouvriers à escalader les arbres.

Autant d’aléas qui condamnent à terme le développement d’une culture qui a de tout temps fait la richesse des régions de Annaba et de Guelma comme en témoignent les archives des nombreuses exploitations oléicoles locales. L’olive de table locale autant que l’huile qui en est extraite sont d’une qualité exceptionnellement bonne, assurent les spécialistes, tout en regrettant que si peu d’efforts soient consentis pour en promouvoir la culture intensive : “Notre huile a un taux d’acidité des plus recherchés aujourd’hui et qui lui confère la qualité d’extra vierge. Du coup, l’Algérie exporte une quantité très limitée par rapport à sa production et le plus souvent aux mêmes gros producteurs européens qui en font un mélange.”

Le ministère de l’Agriculture a récemment pris des mesures salutaires pour cette filière dans le cadre du Programme national de développement agraire et rural (PNDAR). Des mesures qui devraient augmenter la production et valoriser la qualité.

En attendant la concrétisation du fameux programme, le citoyen se contentera de rêver de notre bonne huile d'olive, faute de ne plus pouvoir l’acheter...

A. ALLIA [LIBERTE - 23-12-2007]
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