Annaba. Imminente réfection des routes

Il y a quelques jours, le nouveau président de l’assemblée populaire communale de Annaba a déclaré, au grand bonheur de ses administrés, que le lancement d’une opération de réfection des routes est imminente.

L’information a eu un écho très favorable de la part des citoyens, de quoi ravir, particulièrement, les automobilistes, pour la plupart pères de famille. Avec un salaire, tout juste bon pour colmater les brèches d’un pouvoir d’achat érodé, les usagers motorisés arrivent difficilement à changer pneus et accessoires de leurs véhicules ahanants, que le mauvais état des routes a davantage essoufflé. Il ne se passe pas un jour sans que les citoyens appellent les services techniques pour la réfection des routes et la maintenance de l’éclairage public. Caractérisés par le laisser-aller, ces services s’opposent à toute tentative de changement. Conséquences : Annaba ressemble à une agglomération rurale. Pas une seule route ou autoroute n’est épargnée par la dégradation avancée du bitume. Matériels ou corporels, les accidents sont de plus en plus nombreux. Pour reprendre la situation en main, et démontrer une volonté d’amélioration du quotidien des Annabis, les nouveaux élus ont tapé sur la table. D’ailleurs, le mouhafad FLN de Annaba, lors d’un meeting tenu la veille des élections locales du 29 novembre 2007, dira : « Nous entendons quotidiennement 2 millions d’insultes relatives à l’état de nos routes. Il faut que cela cesse et que chacun assume ses responsabilités ». Par ailleurs, la qualité du bitume et la manière d’asphalter les routes sont une autre affaire. En effet, ceux chargés de la réfection des routes ne se donnent même la peine de nettoyer au préalable les surfaces destinées à être bitumées, d’où la détérioration rapide du goudron dès les premières pluies.

El Watan > 19/01/08 > Leïla Azzouz