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Annaba. Quelle protection pour quelle ville ?

Publié le 02/03/2008

C’est commun que de dire que la grande ville n’est plus cet espace d’antan où y il faisait bon vivre. Le constat du profane est que la ville a perdu tous ses attributs et est devenue une somme de contraintes auxquelles font face aussi bien ses gestionnaires que ses habitants.

La situation est d’autant préoccupante qu’il a été créé un ministère de la ville. Cette dernière, qui a cédé sous le poids des défaillances de gestion, conjuguées à la multiplication de phénomènes sociaux nouveaux, s’apparente aujourd’hui à un espace de développement des fléaux de tous genres. Les bidonvilles qui la ceinturent, abritant tous les « élus » à l’exclusion, ont enfanté, et continuent à le faire, des fléaux de tout bord. Les quartiers où s’est développée la criminalité sous toutes ses formes sont légion. La preuve est apportée au fil des bilans que dressent régulièrement les services de police et la gendarmerie nationale. Au-delà du constat qui montre que la ville, au lieu de remplir les fonctions qui lui sont assignées, est devenue une menace sérieuse planant sur l’équilibre de « la communauté des citadins », la grande problématique se pose en termes de gestion, et interpelle plus que jamais les pouvoirs publics. Comment gérer autrement ? L’interrogation est d’autant plus pertinente que la situation de nos grandes villes est archiconnue. En célébrant la journée consacrée à la protection de la ville, beaucoup de questions méritent d’être méditées, par les spécialistes cela s’entend, pour tenter autant que faire se peut d’approfondir la réflexion, notamment sur les démarches à emprunter pour corriger les failles de fonctionnement de la ville. Au moment où la construction a repris le droit de cité à la faveur de l’embellie financière, il n’est pas interdit de rêver d’un ordre urbain nouveau. L’urbanisme d’improvisation développé tous azimuts pour parer au plus pressé, cela n’est plus un secret pour personne, a abouti à un cadre de vie non intégré, sous-équipé et d’une pauvreté architecturale sans pareil. Ainsi, la ville se retrouve, par la force des choses, écartelée entre le moderne et le rural. Comment protéger le patrimoine ancien contre la déperdition, et dans le même temps gérer au mieux l’urbanisme nouveau ? Comment préserver la ville des effets de la pollution ? Comment réhabiliter la ville dans ses fonctions ? Comment développer le service public ? Ce sont là, entre autres, des interrogations à même d’apporter un éclairage sur une alternative à la gestion urbaine actuelle et tracer les contours d’un débat de fond sur le devenir de la ville.

El Watan > 02/03/08 > Arezki Saouli

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