De nouvelles acquisitions.
Avec l’acquisition et la mise en exploitation d’un remorqueur, l’un des plus grands et puissants du pays, l’entreprise portuaire de Annaba se place sur le terrain des activités portuaires internationales. Il est bien fini le temps où les responsables appréhendaient l’arrivée de gros cargos.
En quelques années, l’EPAN s’est affirmée comme un des éléments clefs du développement local. Les responsables de cette entreprise ont réussi à faire la part des choses en investissant pas moins de 520 millions de dinars pour acquérir ce remorqueur. Ils ont pour, entre autres objectifs, faire de 2007 une année catalyseur. Une tâche qui n’est pas facile car les solutions et les méthodes pour y parvenir doivent tenir compte des possibilités financières de l’entreprise. L’EPAN a fixé les priorités les plus utiles à l’expansion de ses activités. Il y a quelques années, elle s’était attaquée à la réalisation d’un terminal à containers et à la réhabilitation de la gare maritime. Certes, les résultats sont modestes. Ils ne sont pas à la mesure de l’attente des gestionnaires, mais ils constituent une confirmation de la pertinence du choix porté sur le terminal à containers. Plusieurs cadres et syndicalistes reconnaissent que la vitesse de croisière n’est pas encore atteinte par leur entreprise, surtout que très prochainement devraient s’installer sur tous les ports d’Algérie, des concurrents étrangers à l’appétit insatiable et à l’expérience avérée en matière de prestations de service portuaire avérée. Pour ne pas avoir pris en considération ces aspects, la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN) est actuellement confrontée à de sérieuses difficultés. Qu’ils soient nationaux ou étrangers, les importateurs et les exportateurs ne sollicitent plus la CNAN. Ce qui n’est pas le cas à l’EPAN où les gestionnaires ont pris les devants. L’acquisition du remorqueur, avec 3 autres d’envergure, puissance et capacité moindres, est un argument massue. Ce faisant, l’entreprise drivée par son président-directeur général, Jillali Salhi, renforce ses moyens d’intervention. Reste les installations datant de la période coloniale comme celles de déchargement du sucre roux. A l’arrêt depuis le milieu des années 1990, elles avaient timidement repris en 2003-2004 pour s’arrêter par la suite. Depuis, aucun déchargement n’a été enregistré sur le port de Annaba. Quant au projet d’extension de ce dernier qui date des années 1970 et que devait réaliser une société japonaise, il a été archivé. Malgré les difficultés et les changements opérés dans la méthode de gestion, Annaba survit et se place comme port industriel, sa vocation première qu’on lui reconnaît depuis sa construction, ses capacités d’intervention complètent dans le même temps son envolée. Fer et phosphate lui ont permis une ascension vertigineuse brutalement stoppée par la décennie noire. Le complexe sidérurgique Mittal Steel El Hadjar, entouré d’une industrie pétrochimique, lui a donné un plus. Avec les grands clients captifs du port de Annaba, il reste tout de même aux gestionnaires de l’EPAN à faire jouer la palette de ses cartes pour limiter une concurrence de plus en plus vive en Méditerranée.
Pas de commentaires, soyez le premier à commenter cette brève !