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Le consul général de France à Annaba en visite à Guelma

Publié le 02/08/2008

« Les entreprises françaises ne veulent pas soumissionner en Algérie »

Consulat général de France à AnnabaA l’hôtel Mermoura de Guelma, une rencontre a été organisée, mercredi dernier, par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI Mermoura) de la wilaya de Guelma, réunissant Gerald Martin, consul général de France à Annaba, et les opérateurs économiques de la région, les directeurs de l’exécutif de wilaya et bien d’autres responsables.

D’emblée, le consul général de France annonce à l’assistance, après le mot de bienvenue de Abdelnasser Frihi, président de la CCI, que sa mission en Algérie est terminée. Il a dit à ce sujet : « Je pars avec un goût d’inachevé après 3 années de travail. La faible présence économique française au nord-est de l’Algérie est négligeable, principalement dans le secteur agricole malgré les potentialités de la région. » Et d’ajouter : « J’ai assisté à une longue gestation éléphantesque de projets entre la France et l’Algérie. Je retiendrai, pour Guelma, le lancement d’une base de coopération avec la région du Limousin pour l’introduction de la race bovine à viande limousine, laquelle tarde à se concrétiser. » Le consul de France brossera un tableau peu reluisant des échanges hors hydrocarbures entre l’Algérie et la France. Ainsi seuls quelques secteurs traditionnels ont-ils été décrochés par des sociétés françaises après soumission, tels le tramway de Annaba et le traitement des eaux usées de Constantine. A cette situation, le consul de France s’est interrogé sur le peu d’engouement porté au partenariat économique entre opérateurs français et algériens hors hydrocarbures, en déclarant : « Si nous faisons la comparaison entre l’Algérie et l’Egypte, celle-ci attire 6 fois plus d’investissements français que l’Algérie. Pourquoi ? »

Ainsi les sociétés françaises se comptent-elles sur le bout des doigts, exception faite de quelques boîtes de communication ou le bâtiment qui représentent 300 à 350 millions d’euros en termes d’investissements. C’est très peu, a ajouté le consul de France. Pour ce qui est du nombre d’expatriés connu par la chancellerie de Annaba, il nous a déclaré : « Le consulat de Annaba recense à ce jour 9500 ressortissants français inscrits à travers les 14 wilayas de notre circonscription consulaire, dont 95% sont des binationaux. » Dans le cadre du regroupement et le plan de sauvegarde des sépultures chrétiennes, notre interlocuteur avancera : « De 2004 à nos jours, nous avons alloué 690 000 euros pour la restauration des cimetières, ainsi que pour le regroupement des dépouilles provenant de cimetières profanés. Ce sont 137 cimetières répartis à travers la circonscription, mais je tiens à vous dire qu’en principe, cette action vient en substitution des familles mais en réalité le cimetière chrétien ou juif est un patrimoine communal et les morts qui y sont enterrés sont de facto algériens. » Enfin, concernant le compagnonnage et aides aux PME et PMI algériennes relancés par François Fillon lors de sa récente venue à Alger, il nous a répondu : « Dès mon arrivée, j’ai soulevé le problème, cependant, je ne trouve pas de réponse à cette situation latente. En outre, les entreprises françaises ne veulent pas soumissionner en Algérie », conclura-t-il.

Karim Dadci [EL WATAN - 02-08-2008]
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